C’est une constante : chaque fois que je débute un nouveau voyage, je passe par une phase de rodage. Ça n’est pas forcément agréable sur le moment, mais c’est inévitable : il faut plonger dans un environnement inconnu, retrouver tous les réflexes et grappiller toutes les petites informations qui, mises bout à bout, finiront par vous simplifier sacrément l’existence.
Il faut ajouter à cela que Hong-Kong est non seulement une grosse ville (avec tout ce que ça implique de foule, de buildings, de pollution, etc) mais aussi une ville chère (l’un entraînant souvent l’autre, il est vrai).
L’hôtel low cost que je me suis trouvé est situé au dixième étage d’une galerie marchande tenue par des Indiens (importante minorité au sein de la ville) et qui ne paie pas de mine. Pour éviter le plus possible d’être sans arrêt emm*rdé par les inévitables et très relous rabatteurs (Hey! Copy watch? Achiche? Marriroina?), il faut emprunter non pas l’entrée principale mais l’allée à côté et longer le stand de cartes postales, valises et revues pornos pour tous les goûts. Ensuite, il faut emprunter l’ascenseur de gauche (le seul qui dessert les numéros pairs) dans lequel on étouffe malgré la ventilation. La chambre que je partage avec quelqu’un a la taille d’une piaule de Cité U , mais dans laquelle on aurait inexplicablement rangé deux lits au lieu d’un. Autant dire que c’est pas optimisé pour des soirées tarot.
Néanmoins, il ne faut pas s’y tromper : j’ai déniché quelque chose de très bon niveau rapport qualité/prix, avec eau (chaude), clim et accès internet.
Hong-Kong est très proche du cliché : grandes tours (neuves, décrépies ou en construction), lumières, enseignes et gros écrans dans tous les sens, galeries commerciales à n’en plus compter.
Néanmoins, Hong-Kong a deux atouts.
Le premier, c’est le fait d’être un port; l’air marin empêche d’étouffer sous les 30°C.
Le second, ce sont ses innombrables parcs : on y retrouve tout le savoir-faire asiatique pour faire de ces lieux des espaces d’apaisement et de partage ou d’isolement (selon les envies du moment). Les personnes âgées y pratiquent le tai chi ou les échecs chinois, les autres y font footing, football, gymnastique, natation (pas moins de trois bassins à l’air libre à Kowloon Park ! Et j’ai testé 🙂 ) ou encore méditation. Sans oublier la présence d’animaux divers : chats, oiseaux, poissons et autres tortues…