Hier matin, je pars enfin de Siem Reap. Il était temps : même si j’y ai rencontré des gens super sympas, je sentais qu’il était mauvais pour moi de m’éterniser, de me « replier » sur quelque chose qui m’est familier.
Destination : Kampot, près de la cote sud-est du pays (Siem Reap étant en gros au Nord-Ouest). Le départ était prevu prevu à 7h, mais je m’étais planté sur l’horaire (je croyais que c’était 5h. Traduction : lever à 4h du mat.). Ça ne m’a pas empêché de le rater, puisqu’il est parti à …6h30. Et pas de l’endroit où je pensais.
Je voulais avoir un bus direct pour ne pas passer par Phnom Penh, c’est raté. Me voila embarqué dans un autre bus, avec correspondance à prendre dans la capitale du pays. Avis rapide sur ladite capitale : pas (encore) massacrée par des tonnes de buildings, contrairement aux autres mégalopoles asiatiques.
Après 10h de route (pour …500 km) agrémentée de nombreux arrêts dans des patelins paumés et d’une odeur de brûlé venant de l’arrière du véhicule (« Sorry to bother, but I think It s burning » lance la lolita américaine – quadruple couche de maquillage, un seul mini-short – assise au dernier rang. Elle a raison, la lolita : vraisemblablement la clim qui nous a lâchés), nous voila enfin presque arrivés à destination. Récompense : la mer (la vraie) ET le coucher du soleil 8) : un disque rouge disparaissant derrière les rochers au large. Sublime (désolé, l’appareil était pas prêt).
Me voilà enfin à Kampot, qui est un peu plus en retrait dans les terres, au bord de la rivière. Je ne suis pas pour autant tire d’affaire : il fait nuit, et je n’ai pas pu réserver de lit. Me voilà errant dans les rues du patelin à la recherche d’un toit pour la nuit, constamment harcelé par les moto-taxis du coin (« Hello Sir, where do you go ? » , « Hello Sir, want a ride ? ». Je suis habitué, mais c’est toujours aussi chiant).
Je suis finalement aidé par le propriétaire français d’une guesthouse dont l’établissement est complet, mais qui me trouve une place à un prix modique à un autre endroit. Mine de rien, c’est à 2 km, et je n’ai que des grosses coupures. Pas pratique pour une moto-taxi. Finalement, la compagne du proprio se propose de m’y conduire en moto. Je surmonte tant bien que mal mon phobie naturelle de ces engins. Regarde le ciel. Ouais, il est quand même vachement bien, le ciel étoilé 8)
J’arrive enfin à bon port. La guesthouse a une ouverture sur la rivière …avec possibilite de se baigner 😉