À peine arrivé à Darwin, je sais que je n’aurai pas de répit : l’Australie est non seulement un pays cher (oui, encore un), mais en plus je suis censé être à Sydney dans 2 mois pour prendre mon avion vers la Nouvelle-Zélande. Bref, me rendre de la côte Nord à la côte Est.
Et au cas où vous l’ignoreriez, c’est grand, l’Australie 😛
De plus, aucune des démarches d’emploi (non-rémunéré, car mon visa ne me permet pas de recevoir un salaire) que j’ai effectuées précédemment à mon arrivée sur le territoire n’a été concluante.
Dans l’hôtel où je passe ma première nuit, je remarque une annonce d’un Allemand qui a un véhicule et propose de partager les frais pour un voyage jusqu’à Cairns (côte Nord-Est) avec arrivée estimée fin Décembre.
Manque de bol, seul un numéro de téléphone est donné pour le contacter, et je n’en ai pas.
Mais plus tard dans la journée, je repasse devant l’annonce, et il a ajouté son adresse email au bic. Je le contacte aussitôt. Il répond. On se rencontre. Le courant passe. Début du road trip planifié pour le surlendemain 😎
La nuit suivante, après avoir fait tous les préparatifs (courses, essence, …), on est nourri-logé en banlieue, chez un généreux couple de Néo-Zélandais d’origine Samoane 🙂
Bref, autant dire que je ne pouvais pas mieux tomber.
Sinon, je ne peux pas terminer sans évoquer les Aborigènes. Mes précédents voyages sur l’île (côte Sud-Ouest et côte Est) ne m’avaient pas vraiment donné l’occasion d’en rencontrer des masses (je me souviens d’un musicien sur le port de Sydney, et c’est à peu près tout). A Darwin, ils sont beaucoup plus présents. Et ça laisse un certain sentiment de tristesse : pendant des décennies, leur histoire a été niée et effacée d’une façon ou d’une autre. Ce n’est plus le cas, mais pour « réparer » ses fautes passés, le gouvernement Australien a eu recours à un cadeau empoisonné : tout Aborigène reçoit des allocations à vie. Sans travail, donc sans but, et avec des organismes génétiquement beaucoup moins résistants à des substances tels que le sucre ou encore l’alcool, ils errent en groupe, tels des zombies drogués en permanence…