Los Angeles, c’est grand.
Très grand.
Trop, même.
Moi qui aime découvrir les villes en marchant, c’est bien difficile, voire impossible, de le faire ici. A cela s’ajoute un système de transports en commun étonnamment pas très au point (par exemple, aucune station de métro dans les environs de mon hôtel, à West Hollywood). Et même en mini-bus ou voiture type Uber, les distances et les temps pour les couvrir restent gigantesques.
Il y a sans aucun doute des coins éminemment sympathiques dans cette grille de rues géante, entre villas de milliardaires d’un côté et ghettos de pas-du-tout-milliardaires de l’autre, mais l’ensemble est trop vertigineux pour moi.
Sans compter que la vie y est évidemment chère. J’essaie assez rapidement de me trouver un boulot par mes canaux habituels et tombe sur une offre un peu spéciale : il s’agit de participer à la construction d’un hôtel …dans lequel je dormirai durant cette période !
L’idée de construire quelque chose et le côté un peu fou de l’hébergement me séduisent, mais dans le même temps, le premier contact avec l’équipe de volontaires déjà en place me donne l’impression que je ne risque pas de m’attacher avec comme ça a été le cas lors de mes expériences passées en Asie et Australie. Le dilemme ne dure guère longtemps cependant, car je suis recontacté dès le lendemain pour être informé que je ne suis finalement pas pris.
Dès lors, plus rien ne me retient à L. A., et, ayant entendu plusieurs fois du bien de San Diego (à 200km au Sud), je décide d’y poser mes valises. Grand bien m’en fait, c’est moins cher et à taille beaucoup plus humaine.
Et puis surtout, ça va dans le sens de mon plan.
Quel plan ?
Le plan du pays-bonus, que diantre !
En 2010, j’avais déjà fait un détour imprévu par l’Uruguay à partir de l’Argentine.
Cette fois-ci, en regardant la carte et les distances il y a quelques semaines de cela, je me suis rendu compte que Los Angeles n’était vraiment pas loin du Mexique. Et que par conséquent, quel que soit le moyen de transport utilisé, ça devrait être jouable sans trop de difficulté.
Moi qui trouvait que mon voyage manquait d’Amérique Latine (et qui ai en plus toujours un œil soucieux sur le budget, au cas où je ne l’aurais pas assez rabâché), ça tombe vraiment bien !
Inutile de dire qu’une fois que l’idée a commencé à faire son bout de chemin dans mon esprit… 😎
Le passage de la frontière (accessible facilement depuis le tramway de San Diego) se fait sans souci et en très peu de temps, me voici à nouveau dans une atmosphère dépaysante. Ça me manquait et ça fait du bien ! 🙂
Entre la frontière et Ensenada (ma première étape, une centaine de kilomètres au Sud), la côte est vraiment superbe :
Arrivé sur place, je comprends vite pourquoi la plage est prisée par les surfeurs (même si là, vu la météo…) :
A la proxima! 🙂