Il y a quelques jours, avec une Allemande rencontrée à Sucre, nous décidons de nous rendre à Cochabamba, quatrième ville du pays et située un peu plus au Nord.
L’idée s’avère particulièrement mauvaise : du début à la fin du séjour dans cette charmante bourgade, nous avons l’impression de voir défiler un (mauvais) film d’horreur.
Nous arrivons à 4 heures du matin. Tout en cherchant désespérément un hôtel, nous croisons plusieurs alcooliques, quelques sdf et un policier caressant gentiment avec sa matraque un de ses compatriotes.
La ville ne proposant rien d’intéressant, nous décidons de la quitter dès le lendemain pour La Paz. Le lendemain, le bus part à une allure de sénateur, s’arrête, demi-tour, re-demi-tour, s’arrête encore. Finalement, nous apprenons qu’il est impossible d’aller à La Paz, car la route est bloquée par des manifestations. Elle est bloquée dans les deux sens d’ailleurs, ce qui fait que le bus ne peut même pas revenir au terminal; nous devons emprunter un mini-bus pour rebrousser chemin.
Pendant toute la journée, nous attendons dans le terminal pour savoir si la situation va se débloquer. En cours d’après-midi, comme la personne de l’accueil nous dit que le blocage risque de se poursuivre le lendemain, nous décidons d’acheter des billets pour revenir sur Sucre, cette route-là n’étant pas barrée. Alors qu’arrive enfin l’heure de départ dudit bus, nous apprenons que finalement, il est à nouveau possible de se rendre à La Paz. Seulement, on ne veut pas nous changer nos billets. Joie.
Alors que le bus pour Sucre quitte le terminal, un militaire monte à bord et nous fait un speech sur le fait de ne pas manger la nourriture distribuée dans le terminal ou aux alentours, car quelqu’un en est mort. L’ambiance est décidément au rose vif.
Le bus quitte la ville à la cadence habituelle. La fête forraine qui se déroule en périphérie n’aide pas. Allez, un petit dernier pour la route : un gros transporteur provoque des embouteillages en essayant de faire demi-tour; sur sa remorque, il y a écrit un truc du genre « hydrogène, hautement inflammable ». C’est même plus de la série Z, là.
En résumé : une bonne grosse ville de m…