Archive for the ‘Cambodge’ Category

Les photos !

mardi, août 17th, 2010

[English translation below]

Ça aura pris du temps, mais comme vous vous en doutez (ou pas), j’ai été très très occupé depuis mon retour …il y a bientôt 3 mois.
Voilà donc plus de 1000 photos (la classe, non ? 8) ) retraçant (un peu) mon voyage.

C’est à vous !

PS pour PTT : le défi des bureaux de postes a bien été relevé ! 🙂 Du moins dans les pays où je ne l’ai pas oublié ^^; (Par contre, vous constaterez par vous-mêmes, mais Dieu qu’ils sont moches !)

It really took some time, but as you guess (or not), I was very very busy since my return …soon 3 months ago.
So here are more than 1000 pictures (how cool is that ? 8) ) telling (a little) about my trip.

Enjoy !

Parcours Asie du Sud-Est / Southeast Asia route

Thaïlande :

  • Bangkok

Bangkok

Ayutthaya


Cambodge :

  • Ayutthaya

Siem Reap

Kampot

Phnom Penh


Vietnam :

  • Siem Reap

Dalat

Quy Nhon

Hoi An

Hué

Hanoi

Sapa


Parcours Australie / Australia route

Australie :

  • Kampot

Parcours Amérique du Sud / South America route

Argentine + Uruguay :

  • Phnom Penh

Buenos Aires

Colonia


Chili :

  • Dalat

Bolivie :

  • Quy Nhon

Pérou :

  • Hoi An

Ze Film !

lundi, mai 31st, 2010

Non, vous ne rêvez pas : chose promise, chose dûe, voici donc le film – ou plus exactement le film des films – relatant (un peu) mon voyage ! 8)

Pour télécharger directement le bébé, c’est ici.(Fichier WMV, 50 Mo)

Pour le voir via youtube, c’est .

Bon visionnage ! 🙂
(et avec le son, c’est vachement mieux meilleur)

La Séance de Méditation

mercredi, mai 12th, 2010

Voilà un article auquel je réfléchis depuis longtemps. En fait, c’est le seul que j’ai pré-écrit sur papier. Il est différent de ceux que j’ai pu écrire jusque là et va vous surprendre, voire vous choquer. Je me suis posé de nombreuses questions sur la façon de l’écrire, et sur le fait de le publier ou non. J’ai avant tout envie que cet article soit utile.

Si vous avez pris plaisir et intérêt à suivre mes aventures ces derniers mois, je vous serais reconnaissant de le lire jusqu’au bout. Comme d’habitude, si vous voulez réagir, vous pouvez le faire dans les commentaires, mais en restant courtois et en vous rappelant que vous êtes sur un espace public. Merci 🙂

Mercredi 10 Février 2010 :

Je suis arrivé au Cambodge, à Siem Reap, depuis quelques jours. Avec des amis rencontrés sur place, nous nous rendons à un cours d’initiation à la méditation proposé par une Australienne; c’est gratuit, je suis en voyage, donc aucune raison de ne pas tenter l’expérience (et non, je ne me suis pas fait enrôler par une secte).

Après une discussion introductive plutôt intéressante entre les élèves d’un soir et le professeur, nous débutons la phase de méditation à proprement parler. Certains y arrivent. En ce qui me concerne, impossible de discipliner le flot de pensées qui s’entrecroisent sans cesse dans mon cerveau.

Une fois le temps de méditation écoulé, le professeur demande à chacun d’entre nous le résultat, et si c’est un échec, s’enquière de la raison. Lorsque vient mon tour, je réponds que j’ai échoué parce que je ne sais pas qui je suis.

Ce n’est pas la réponse en soit qui m’a surpris. C’est la façon dont elle m’est apparue si spontanément.

Quelques minutes plus tard, le professeur nous demande de nous définir par un seul qualificatif. Sans hésiter, je réponds « Volonté ».

Je ne sais pas qui je suis, mais je peux me définir. Paradoxal non ?
Je  vais essayer de vous expliquer.

Il y a quelques années de cela, j’ai fait une tentative de suicide. Pas pour une raison en particulier, mais plus à cause d’un cumul de choses, principalement : mes amis étaient loin, mon avenir professionnel ne m’apparaissait en rien stimulant et j’avais des problèmes sentimentaux. J’avais à tout point de vue l’impression d’être dans un cul-de-sac.

En France, c’est difficile de dire qu’on va mal. On va toujours te répondre que tu es privilégié et que d’autres sont plus malheureux que toi. C’est stupide. Vous iriez dire à un manchot : « Arrête de te plaindre, tu pourrais être cul-de-jatte en plus ? ».

A aucun moment de ma vie, je ne me suis considéré comme l’être le plus malheureux du monde. Ça n’empêche en rien que j’allais vraiment mal.

Alors que j’étais en convalescence et qu’il fallait que je gère déjà cet événement, il s’est produit quelque chose que je n’aurais imaginé : certaines personnes de mon entourage réagirent violemment à mon acte.

D’un coup, ma vie s’est trouvée coupée en deux. Comment devais-je à présent regarder ces années que j’avais passées avec ces gens qui m’accusaient à présent de faire du chantage, qui pouvaient penser que j’avais fait semblant, que j’étais un salaud ? C’est comme si on avait construit un mur de Berlin dans mon cerveau. Tout ce qui était « avant le mur » était devenu flou; je ne pouvais plus vraiment dire que c’était moi et mon passé. On m’avait volé une partie de moi.

Les gens tentent de bâtir leur vie. Moi, c’est comme si on m’avait bombardé le rez-de-chaussée. Comment voulez-vous que je passe au premier étage ?

J’eus non seulement l’impression d’être coupé en deux, mais en plus de vivre en perpétuel décalage avec les autres. Car leurs vies à eux continuaient. Et le « jeu » des apparences avec.

« T’as toujours pas de copine ? » C’est ma question préférée, celle-là. Qu’est-ce que vous voulez que je réponde ?

Je ne suis qu’une moitié de moi-même, j’ai des choses insolubles en permanence dans ma tête, je n’ai plus goût aux choses, j’ai des proches qui peuvent penser à tort que je suis un menteur ou bien tout autant à tort culpabiliser dans le silence, j’essaie de ne pas devenir fou, je contiens toute cette violence pour ne pas me défouler sur des personnes qui sont indépendantes de mes problèmes, je fais un effort par rapport aux autres, et tu me demandes si j’ai pas de copine ?

C’est plus ou moins à ce moment-là que se pointe généralement la fameuse « Théorie de l’Oubli » : « Mais tu sais, Hugo, il faut savoir passer à aute chose, …c’est la vie. ».

C’est la vie. La phrase la plus conne de l’univers. C’est la vie, ça peut servir de réponse à tout et à n’importe quoi, d’échapattoire plus exactement :

« Les prix augmentent, c’est la vie. »
« Le diner est grillé, c’est la vie. »
« Des enfants se font violer, c’est la vie. »

Tiens, c’est marrant, je sens que vous êtes moins chaud sur le dernier exemple ? C’est la vie ne serait donc pas la réponse universelle parfaite et idéale ? Mince alors.

Si j’oublie, ça veux dire que je nie ce qui s’est passé, que je laisse gagner le doute et ceux qui pensent que j’ai fait semblant ou que je n’ai pas pensé aux autres. Et ça n’est pas la vérité.

Après généralement, on essaie de me convaincre en utilisant la « Théorie des gens pas biens » : « Mais tu sais, Hugo, ces personnes qui ont réagi comme ça, ce sont des gens pas biens. ». Sauf que ce n’est pas le cas. Et c’est ça le pire. Ce sont des personnes très différentes les unes des autres, mais en aucun cas mauvaises. Ça pourrait être n’importe lequel d’entre vous.

En France, le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes. Tentatives réussies ou non, ça concerne des dizaines de milliers de personnes par an. Des gens biens, des gros cons. Toutes sortes de personnes.

Mais chut, surtout n’en parlons pas. Ou alors via les bons gros clichés.

Je n’ai pas de violence envers les personnes. Une seule fois pendant toutes ces années j’ai ressenti de la haine. Pendant deux secondes. Ça a suffi pour être écoeurant; j’ai compris que ça pouvait me détruire. J’ai de la violence envers l’incompréhension. Je n’ai pas envie que les gens s’apitoient sur mon sort; je voudrais qu’ils comprennent.

Durant mon voyage, j’ai rencontré deux autres personnes avec des vécus totalement différents (homosexualité découverte tardivement, anorexie et séjour en psychiatrie) mais qui se sont retrouvés dans les sensations, les mécanismes que je leur décrivais. Ça n’a donc rien de rare.

J’en ai marre de cacher cette chose-là comme si elle était honteuse. Je n’ai pas honte, je n’ai pas à avoir honte et je n’ai pas envie de me cacher. Toute ma vie ne tourne pas autour de ça, mais c’en est une partie, et je ne l’effacerai pas pour paraître « plus présentable ».

Dans la vie, c’est comme lorsque vous voyagez : vous pouvez choisir de voir ou regarder, d’entendre ou écouter, de vous cantonner aux apparences ou de prêter attention aux détails. Mais quoi qu’il arrive, vous avez toujours ce choix.

Je voudrais que les choses changent. Mais ça ne dépend pas que de moi.

En conclusion, voici la carte – tirée au hasard – que j’ai obtenu à la fin de la séance de méditation :

Histoires courtes

lundi, mai 3rd, 2010

Le Miroir :

Février 2010.

France, lecteur lambda : « Mais pourquoi il met pas plus de photos et plus souvent, Hugo ? Il fait froid et moche ici, y a les grèves et c’est la crise ! »

Cambodge, Hugo lambda : « Mais pourquoi ils me harcèlent avec les photos ? Il fait chaud et sec ici, y a internet payant et c’est lent ! »

Les Enfants de la Télé :

Thaïlande : sur les télés du Sky Train de Bangkok passent en boucle des publicités mettant en scène la famille thaï accomplie : monsieur est homme d’affaires énergique, madame femme moderne et mère modèle. Tout ce petit monde a la peau bien claire et les yeux pas trop bridés. Retenez bien cela, passagers du métro du Bangkok : pour être des winners, il faut avoir la peau bien claire et les yeux pas trop bridés !

Cambodge : sur la télé plus ou moins fonctionnelle du bus s’en allant vers Phnom Penh alternent vieux films occidentaux nanardesques et films d’arts martiaux bien kitsch. Tous les occupants du véhicule suivent comme en transe. Sur la route défilent régulièrement des gros panneaux à fond bleu sur lesquels sont écrits en grosses lettres blanches : Cambodia’s People Party. Retenez bien ça, passagers du bus vers Phnom Penh : ne vous occupez pas de votre avenir, on s’en charge, et on vous le rappelle tous les cent mètres !

Australie : sur la télé de l’hôtel de Sydney se succèdent les sitcoms à rires pré-enregistrés. Retenez bien ça, backpackers de Sydney : au cas où vous auriez conservé quelques neurones, on se charge de vous les ramolir !

Bolivie : sur la télé plus ou moins fonctionnelle (bis) du bus s’en allant vers Sucre se déroule l’ « histoire » de Destination Finale 3 (Oui, ils ont réussi à en faire trois). Retenez bien ça, spectateurs du bus vers Sucre : non seulement les protagonistes du film agissent comme des abrutis, mais en plus, on vous considère pareil !

Clapotte à Kampot

vendredi, février 19th, 2010

Journée typique : le matin, je vais vadrouiller en ville, puis lorsque le soleil commence à taper trop fort, retour à la guesthouse et hop! baignade dans la rivière ; c’est mon massage thaï à moi. Je suis un des seuls à clapotter, la plupart des autres préfèrent fréquenter le bar pour y avoir leur dose de liquide alcoolisé (aux tarifs prohibitifs pour le  coin, soit dit en passant) et de gaz (pas toujours du tabac). C’est un peu comme en Turquie où entre une micro-piscine et une baie entière avec vue sur les montagnes juste devant l’hôtel, la plupart optaient pour la piscine.

Oui, y’en a qui voyagent en Asie juste pour picoler à bas prix. Les Cambodgiens, ils en ont pas grand chose à foutre (à part si c’est le serveur du bar, of course). Y’a des trucs qui me dépassent, mais que voulez-vous, c est ça de pas être « tendance »…

Le soir, je m’assied sur l’embarcadère en bois qui se balance régulièrement sur la rivière, je sens l’air frais sur mon visage, je regarde le ciel vachement étoilé et j’écoute. Le calme remous de l’eau, les poissons sortant la bouche à l’air libre, le frémissement des feuilles des bambous et les oiseaux pas encore couchés. Les autres sont toujours au bar, histoire de faire semblant d’avoir une vie sociale. Je m’en fous.  C’est mon ciel, c’est mon eau, rien qu’à moi tout seul. Je pourrai rester ici des heures.

En fait, j’y reste des heures.

Ce matin, je me lève tôt (6h du mat) avec pour objectif d’aller à Kep voir la  mer. Je vois les bateaux remontant la rivière, se rendant certainement dans les coins les plus poissonneux. Encore un truc que les picoleurs ne verront pas.

Équipé du meilleur vélo disponible (deux pneux gonflés, une béquille fonctionnelle et une selle trop basse non-ajustable), j’entreprends de me taper les quelques 25 bornes me séparant de mon objectif.

Je croise des tonnes d’enfants me faisant « hello-hello! » et un village de pêcheurs juste au bord de la route, avec leurs bateaux garés là, dans un mini-bras de la rivière. Presque deux heures plus tard (ben oui : vélo de merde + route de merde), je vois déjà la mer, mais je suis pas tout à fait completement arrivé. J’en ai un peu ras le bol (et mon derrière aussi, d’autant plus que ca commence à bien taper). Je m’arrête entre un gros hôtel et le club de voile local, planque ma bicyclette et mes affaires derrière un tronc d’arbre allongé sur le sol et plouf dans la mer. Y’a 1m50 gros maxi de profondeur, mais m’en fous, l’objectif est atteint.

Une fois rentré (soit re-2 heures plus tard), je vais me rebaigner 8)

Demain, c’est direction Phnom Penh pour une petite journée. Après, place au Vietnam…

Kampot, premières impressions

mercredi, février 17th, 2010

Eh oui, encore une fois, c est 2 articles dans la même journée (plize read l’autre avant).

Alors, Kampot n’est pas (encore) massacrée par des tonnes de constructions de milliardaires le long de la rivière (Kampong Bay, c’est son petit nom). L’air marin aide à supporter la chaleur, y’a plusieurs bateaux de pêche de différentes tailles (un port est en construction apparemment). L’atmosphère y est plutot apaisante ; ça tombe bien, j’en avais besoin.

Ah j’oubliais : je me suis baigné dans la rivière. Un délicieux gout sale 8)

kampongBay01

kampongBay02

Le Cambodge en diagonale

mercredi, février 17th, 2010

Hier matin, je pars enfin de Siem Reap. Il était temps : même si j’y ai rencontré des gens super sympas, je sentais qu’il était mauvais pour moi de m’éterniser, de me « replier » sur quelque chose qui m’est familier.

Destination : Kampot, près de la cote sud-est du pays (Siem Reap étant en gros au Nord-Ouest). Le départ était prevu prevu à 7h, mais je m’étais planté sur l’horaire (je croyais que c’était 5h. Traduction : lever à 4h du mat.). Ça ne m’a pas empêché de le rater, puisqu’il est parti à …6h30. Et pas de l’endroit où je pensais.

Je voulais avoir un bus direct pour ne pas passer par Phnom Penh, c’est raté. Me voila embarqué dans un autre bus, avec correspondance à prendre dans la capitale du pays. Avis rapide sur ladite capitale : pas (encore) massacrée par des tonnes de buildings, contrairement aux autres mégalopoles asiatiques.

Après 10h de route (pour …500 km) agrémentée de nombreux arrêts dans des patelins paumés et d’une odeur de brûlé venant de l’arrière du véhicule (« Sorry to bother, but I think It s burning » lance la lolita américaine – quadruple couche de maquillage, un seul mini-short – assise au dernier rang. Elle a  raison, la lolita : vraisemblablement la clim qui nous a lâchés), nous voila enfin presque arrivés à destination. Récompense : la mer (la vraie) ET le coucher du soleil 8) : un disque rouge disparaissant derrière les rochers au large. Sublime (désolé, l’appareil était pas prêt).

Me voilà enfin à Kampot, qui est un peu plus en retrait dans les terres, au bord de la rivière. Je ne suis pas pour autant tire d’affaire : il fait nuit, et je n’ai pas pu réserver de lit. Me voilà errant dans les rues du patelin à la recherche d’un toit pour la nuit, constamment harcelé par les moto-taxis du coin (« Hello Sir, where do you go ? » , « Hello Sir, want a ride ? ». Je suis habitué, mais c’est toujours aussi chiant).

Je suis finalement aidé par le propriétaire français d’une guesthouse dont l’établissement est complet, mais qui me trouve une place à un prix modique à un autre endroit. Mine de rien, c’est à 2 km, et je n’ai que des grosses coupures. Pas pratique pour une moto-taxi. Finalement, la compagne du proprio se propose de m’y conduire en moto. Je surmonte tant bien que mal mon phobie naturelle de ces engins. Regarde le ciel. Ouais, il est quand même vachement bien, le ciel étoilé 8)

J’arrive enfin à bon port. La guesthouse a une ouverture sur la rivière …avec possibilite de se baigner 😉

kampot_sunset

Du caillou, y’en a beaucoup

mercredi, février 10th, 2010

(très (petit)) résumé :

templesAngkor01

templesAngkor02

templesAngkor03

templesAngkor04

templesAngkor05

templesAngkor06

Le poste-frontière de Poipet

mardi, février 9th, 2010

Rello tout le monde

Il y a plein de petites choses dont je voudrais parler, mais la lenteur des connexions internet et le rythme du voyage ne me permettent pas de m’y attarder. Pour certaines, j’y reviendrai peut-être plus tard.

Bref, hier, lever 4 h du mat, je prends le(s) bus de Ayutthaya jusqu’à Siem Reap, au Cambodge. Siem Reap, c’est la ville située à côté des fameux temples d’Angkor. J’entre au Cambodge par un des seuls points de passage possibles : Poipet.

Immédiatement, il y a cette impression de rentrer dans un autre monde. En Thaïlande, la pauvreté était « relativement » « peu » visible. Ici, elle vous pète à la gueule direct.

C’est notamment cette image surréaliste d’un gamin torse nu et en sueur en train de tirer tout seul un énorme chariot de bois bourré a craquer. …Avec juste à côté, des jeunes filles en uniforme qui ne cessent de déambuler. Il s’agit d’employées d’un casino thaï installé côté cambodgien de la frontière pour ne pas avoir à payer de taxes…