(Pour la partie 1, c’est ici)
Deux constantes marquent la premiere moitié de notre périple grimpistique :
- une météo excecrable 75% du temps (ce qui restreint evidemment drastiquement le nombre de jours, secteurs, voies et blocs grimpables)
- des trajets en bus toujours marqués par des incidents divers.
Retard systématique d’au moins une heure sur les horaires annoncés ? Oui.
Pneu crevé ? On l’a eu (sans pneu de secours dans la soute du bus, donc attente supplémentaire pour en acheminer un).
Chauffeur qui se retrouve dans un cul-de-sac parce qu’il ne connait pas la route ? Ouaip (marrant le demi-tour quand le bus trimballe une charette).
Mardi 23 Septembre :
Rila, notre troisieme et derniere étape bulgare, est tellement marquée par le sceau de l’humidité et du désarroi que nous (= ceux qui utilisent le bus comme unique moyen de transport) parvenons a convaincre l’organisateur du voyage de nous faire partir pour la Macédoine un jour plus tot que prevu.
Nous voila donc embarqués pour la frontiere bulgaro-macédonienne (avec une heure de retard au depart, mais la, c’est Gaetan et moi qui sommes coupables : lasses d’attendre sous la pluie la décision de partir ou non de Rila, on etait allés visiter le monastere voisin). L’examen des passeports a la douane bulgare prend un certain temps, mais on finit par passer.
C est parti pour la douane macédonienne. Deja, le gars a l’air moins commode (son flingue a la ceinture n’aidant pas a adoucir son image). Attente encore. Finalement, ça passe.
Mais en fait non.
Mic-mac : notre charette trimballe pas moins de 2000 T-shirts Petzl (destinés a ceux inscrits pour le Trip) et le douanier pense que nous voulons les revendre en Macedoine. Retour dans le no man’s land bulgaro-macédonien.
Que faire de ces T-shirts ? Laisser la charette en plan ?
Non, mieux.
Les organisateurs decident de nous faire passer par une autre frontiere (ce qui nous rajoute tout de meme trois grosses bonnes heures de route) : destination donc la frontiere bulgaro-…grecque ! Il est prevu de déposer les T-shirts a Thessalonique (en Grece donc), ou nous dormirons également. La Macédoine attendra le lendemain.
Sauf que… non, c’est deja fou, mais encore trop simple : le douanier bulgare refuse de nous laisser repasser dans l’autre sens… car nous n’avons pas eu le tampon indiquant que nous venons de Macédoine !
Re-demi-tour pour la douane macedonienne et son tampon, re-re-demi-tour pour la douane bulgare. On passe, enfin. On y sera restés deux heures et demie.
A Thessalonique, ca n’est pas encore fini car la ville est immense, et nous n atteignons notre hotel qu’a minuit. Ou nous nous dépechons de debarquer les 2000 T-shirts malefiques (ca fait beaucoup de cartons).
Parti pour parti, nous decidons d’aller manger en ville, puis ecumer un bar, voir peut-etre un peu plus. La musique est a 200 000 decibels et on risque d’etre moins vaillants le lendemain, mais on peut enfin se bouger et se défouler, au bout de cette journee épique.