La Terre est Ronde

Bon, j’ai pas grand chose ni d’exceptionnel ni de nouveau a vous raconter sur l’Australie pour le moment…

Je voyage un peu sur la cote Est en dehors de Sydney, mais pour l’instant, rien de particulierement notable.

Pour les plus en manque d’entre vous, voici comme promis le photos de Dalat faites par mon ami estonien :

• Mountain tribes in Vietnam (part 4)

Aitäh Tarvi 🙂

Vous vous souvenez d’Hugo sur sa moto au Vietnam ?

Ma co-bikeuse lettone a mis a jour son blog pour narrer cette epopee. C’est en anglais, mais je rassure les plus feignasses et anglophobes parmi vous, y a plein de photos pour agrementer le tout. Son copain estonien ne devrait pas tarder a faire une publication similaire sur son site, donc je vous tiendrai au courant.

En attendant, voici les premiers liens :

• Dalat or Alps of Vietnam

• Lak Lake or Wild Waters

Paldies Inga ! 🙂

Oui, j ai pas trouve de jeu de mots foireux pour le titre de l article d aujourd hui.

On dit souvent que s il y a UN truc a faire au Vietnam, c est la baie d Halong. De mon cote, ce ne sera certainement pas la chose la plus marquante que j ai faite dans ce pays.

Alors oui, c est joli, c est difficile de le nier, mais je n ai pas ressenti de chose particuliere. Et pourtant, comme vous devez commencer a bien le savoir, les cailloux et la flotte, c est plutot mon truc.

Et ce ressenti n a meme pas a voir avec les elements-pertubateurs-exterieurs-TM (prix prohibitif du tour au vu du contenu et de la duree, touristes, meteo plutot voilee). A titre de comparaison, lorsque j ai fait les temples d Angkor, j ai ressenti quelque chose. Et pourtant, la aussi y avait des E.P.E-TM (a commencer par le fait que j etais stresse a mort sur l etat courant de mes finances).

Bref, d ici 2 jours, mon vadrouillage en Asie touchera a sa fin, et je m envolerai a la rencontre du prochain episode : l Australie 🙂

See you soon.

Aujourd’hui, il pleut sur Sapa (sisi). D’ici quelques heures, je prendrai un bus qui me ramènera sur Hanoï. De là, je me rendrais dans la célèbre baie d’Halong, pour finir mon périple vietnamien (et asiatique) en beauté.

Il y a des tonnes et des tonnes de choses dont je pourrais vous parler de façon décousue. Je pourrai par exemple taper une nouvelle fois sur les gros cons de touristes (touristes vietnamiens inclus). Mais je vais plutôt partager avec vous l’image qui m’a le plus marquée lors de ce séjour dans les montagnes.

Fermez les yeux. Vous êtes au marché de Sapa. Ça grouille de monde et ça parle et s’agite dans les tous les sens. Comme dans n’importe quel marché d’Asie, il y a des coins pour se restaurer. Vous êtes assis à une de ces tables, seul Occidental entouré de locaux de tout âge. Les minorités portent le costume traditionnel. Les femmes H’mong ont leur panier en bambou sur le dos, avec leur baton rangé dedans (baton servant à écraser les feuilles pour faire des teintures). Les H’mong vertes portent leur fichu aux couleurs vives (rose et vert) sur la tête. Les femmes Giáy [Zaï] aux sourcils épilés ont un imposant couvre-chef rouge.

Et puis il y a ces petites filles H’mong noires. Elles doivent avoir entre 6 et 9 ans. Elles sont souvent par deux et se déplacent, complètement autonomes. Et il y a cette autre petite fille plus jeune encore. Le regard ailleurs, dans son monde, elle est en train de dévorer son bol de nouilles. Plusieurs mèches de cheveux descendent sous ses sourcils, et on se demande si à un moment elle ne va pas les attraper avec ses baguettes, les confondant avec son repas.

Vous avez vu ? Vous avez même pas eu besoin de photo 8)

Saha fait partie de l’ethnie des Hmongs noirs, une des nombreuses minorités présentes au Vietnam. Avec elle, je me ballade dans la montagne et visite différents villages des dites minorités. Toutes ces minorités viennent vendre et acheter nourriture et babioles au marché de Sapa certains jours de la semaine. Les Hmongs noirs (les femmes uniquement apparemment) offrent aussi leurs services en tant que guides aux touristes.

En fait, je vois pas tellement quoi raconter à part que c’est zoli tout plein et… Ben c’est juste pleins de petits riens à vivre qui suscitent difficilement l’intérêt quand vous les racontez. Si la connexion internet n’était pas aussi pourrie ici, je vous aurais mis plus d’images.

Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, les grosses villes, c’est pas mon truc. Hanoï n’est certainement pas aussi infernale que Bangkok, Ho Chi Minh, voire même Phnom Penh, mais rien à faire, j’arrive pas à poser mes marques dans ce genre d’endroit. Sitôt arrivé dans la capitale vietnamienne, me voilà donc déjà reparti : direction Sapa, dans les montagnes du Nord-Ouest.

*** Flashback cambodgien, 3 à 4 semaines plus tôt ***

À mon arrivée à Siem Reap, je rencontre une figure singulière sortie tout droit d’un livre d’aventures : Tim l’américain. Croisement entre un vieux sage et un vieux fou (le tout avec l’énergie d’un gamin de 20 ans), à la fois romancier, professeur, poète et voyageur, je peux passer des heures à discuter avec lui de tout et de rien sans jamais avoir l’impression de perdre mon temps.
Lorsque je lui apprend que je compte me rendre au Vietnam – pays qu’il connaît bien – et que nous discutons itinéraire, il me dit : « Si tu as l’occasion de passer à Sapa, lorsque tu arrives sur place, demande autour de toi, et dis que tu recherches Saha. Elle aura plein de choses à te montrer. » Il me montre une photo de la personne et j’essaie de mémoriser ses traits.

Une vingtaine de jours plus tard, me voici à Sapa. Et j’ai trouvé Saha.

Vous vous souvenez de ma combine pour bouffer gratoche avec les locaux en Thaïlande et au Cambodge ? C’était avec le personnel de l’hôtel. Et bien là,  je viens de faire encore plus fort.

À Hue, il n’y a pas grand chose à faire si l’on essaie de vivre « budget ». Ici, chaque accès à un monument est payant, et à des tarifs pas très bon marché, en ce qui me concerne. Et je ne suis pas certain qu’on en ait pour son argent qui plus est. C’est pourquoi je decide de prendre plus tôt que prévu mon ticket de bus pour Hanoi.

Néanmoins, il s’est produit quelque chose d’intéressant : hier apres-midi, alors que je bullais sur les berges de la rivière, je vois un père avec ses 2 jeunes garçons. Nous commençons à discuter, et bientôt, comme je lui parle de mon intérêt pour le Vietnam, il me propose de venir déjeuner chez lui le lendemain midi.

Il y a quelques années, il a eu un ami lyonnais avec lequel il a semble-t-il passé beaucoup de bons moments. Et quand je lui ai dit que j’étais français, cela lui a rappelé cette période. Le lendemain midi, me voilà embarqué à moto à 10 km de Hue pour partager le repas familial.

Bon, la bière me tourne encore un peu la tête au moment où j’écris ces lignes, mais plutôt pas mal, niveau expérience locale, non ? 8)