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Clapotte à Kampot

vendredi, février 19th, 2010

Journée typique : le matin, je vais vadrouiller en ville, puis lorsque le soleil commence à taper trop fort, retour à la guesthouse et hop! baignade dans la rivière ; c’est mon massage thaï à moi. Je suis un des seuls à clapotter, la plupart des autres préfèrent fréquenter le bar pour y avoir leur dose de liquide alcoolisé (aux tarifs prohibitifs pour le  coin, soit dit en passant) et de gaz (pas toujours du tabac). C’est un peu comme en Turquie où entre une micro-piscine et une baie entière avec vue sur les montagnes juste devant l’hôtel, la plupart optaient pour la piscine.

Oui, y’en a qui voyagent en Asie juste pour picoler à bas prix. Les Cambodgiens, ils en ont pas grand chose à foutre (à part si c’est le serveur du bar, of course). Y’a des trucs qui me dépassent, mais que voulez-vous, c est ça de pas être « tendance »…

Le soir, je m’assied sur l’embarcadère en bois qui se balance régulièrement sur la rivière, je sens l’air frais sur mon visage, je regarde le ciel vachement étoilé et j’écoute. Le calme remous de l’eau, les poissons sortant la bouche à l’air libre, le frémissement des feuilles des bambous et les oiseaux pas encore couchés. Les autres sont toujours au bar, histoire de faire semblant d’avoir une vie sociale. Je m’en fous.  C’est mon ciel, c’est mon eau, rien qu’à moi tout seul. Je pourrai rester ici des heures.

En fait, j’y reste des heures.

Ce matin, je me lève tôt (6h du mat) avec pour objectif d’aller à Kep voir la  mer. Je vois les bateaux remontant la rivière, se rendant certainement dans les coins les plus poissonneux. Encore un truc que les picoleurs ne verront pas.

Équipé du meilleur vélo disponible (deux pneux gonflés, une béquille fonctionnelle et une selle trop basse non-ajustable), j’entreprends de me taper les quelques 25 bornes me séparant de mon objectif.

Je croise des tonnes d’enfants me faisant « hello-hello! » et un village de pêcheurs juste au bord de la route, avec leurs bateaux garés là, dans un mini-bras de la rivière. Presque deux heures plus tard (ben oui : vélo de merde + route de merde), je vois déjà la mer, mais je suis pas tout à fait completement arrivé. J’en ai un peu ras le bol (et mon derrière aussi, d’autant plus que ca commence à bien taper). Je m’arrête entre un gros hôtel et le club de voile local, planque ma bicyclette et mes affaires derrière un tronc d’arbre allongé sur le sol et plouf dans la mer. Y’a 1m50 gros maxi de profondeur, mais m’en fous, l’objectif est atteint.

Une fois rentré (soit re-2 heures plus tard), je vais me rebaigner 8)

Demain, c’est direction Phnom Penh pour une petite journée. Après, place au Vietnam…