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Welcome (back) (again) to the Jungle

lundi, février 16th, 2015

Je ne lâche plus mes deux Allemands de Puerto Jiménez : nous voilà parti pour Los Brazos del Tigre (« Les Bras du Tigre », en référence aux deux bras du fleuve – le Rio Tigre – passant par cette localité) à une heure de bus. Après une demi-heure de marche ascendante, nous atteignons notre bien spécial hôtel : une modeste bâtisse en bois totalement isolée en haut d’une colline. Mieux vaut avoir prévu de faire ses provisions avant, sinon il faut se taper les trente minutes de redescente. Ajoutons par ailleurs que l’unique échoppe du village ne propose vraiment pas grand chose 😛

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Autrefois, Los Brazos comptait des milliers d’habitants, chercheurs d’or pour la plupart. Aujourd’hui, il n’y a guère qu’une centaine de résidents, plus quelques touristes avides de rando et d’expérience écolo au calme.

Niveau ballades, on est servi, même si ca implique souvent de se lever plus qu’aux aurores (de toute manière, j’ai quasiment pas eu de mâtinée « standard », depuis mon arrivée au Costa Rica). Lever et coucher de soleil, faune et flore quasiment aussi riche que dans le Corcovado (et gratuitement, cette fois 😎 ) plus baignades dans des cascades en bonus.

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Tout paradis a néanmoins ses revers : pour une des premières randos, je choisi fort intelligemment de partir pieds nus (marre de devoir mouiller ou enlever les chaussures sans cesse pour les traversées de cours d’eau). En cours de route, je ressens comme une très désagréable piqûre – puis plusieurs – sur ma tête, puis sur pas mal d’endroits de mon corps. Je pense à une araignée, mais pas du tout : il s’agit en fait d’une armée de fourmis dont j’ai coupé négligemment le chemin avec mes petons. La sanction a été immédiate.

Malgré une vigilance accrue, nous ne sommes pas au bout de nos surprises : au bout d’un moment, le sentier s’avère ni plus ni moins être que la rivière elle-même. Sympa de devoir marcher pieds nus sur des caillous fort variés avec le courant, la fatigue et le serpent.

Ah oui, le serpent.

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Je suis passé juste à côté sans le remarquer, mais l’Allemand derrière moi pousse un cri car il a failli poser le pied dessus. C’est que c’est balèze en camouflage, ces bestioles. Quand je pense que j’aurais pu poser la main sur la rocher sur lequel il se tenait, afin d’avoir d’assurer mon équilibre…

Heureusement, tout venimeux qu’il soit (4 heures de délai en cas de piqûre…), il est plutôt du genre débonnaire : en gros, il « dort » en attendant des proies, ce que nous ne sommes pas pour lui. La marche prend quand même un tour plus paranoïaque.

Les soirs, nous nous remettons de nos longues heures de marche et rencontres animales multiples en contemplant les étoiles et nous offrant des tambouilles monstres. On a du bol, un des deux Allemands (Monsieur j’ai vu le serpent) s’y connaît niveau cuisine. Un exemple de diner parmi d’autres : rix + noix de coco (fruit et lait) + curry + oeufs + thons + haricots + maïs + oignon + ail + poivre 😎

Au bout de quatre jours riches en aventures et en calories, nous quittons cette jungle « bon rapport qualité/prix » et reprenons nos routes solitaires : l’un vers le centre du pays, l’autre vers le Nicaragua (au Nord) et le dernier (bibi) vers le Sud, à savoir le Panama…

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