Il fait chaud.
Les fesses (idéalement) calées contre ce que tu trouves (le sol, un mur ou ton sac), tu attends.
Au milieu de cette bourgade paumée, qui n’a pour unique vocation qu’être une zone transitoire, tu ressembles un peu à une anomalie cosmique : seul étranger, attendant pour une durée pas vraiment déterminée un transport qui te conduira vers une destination pas complètement déterminée au bout d’un nombre d’heures relativement indéterminé.
Tout près de toi se trouve une petite boutique vendant de tout et de rien. D’un haut-parleur s’échappe une musique locale typiquement kitsch genre Ode à l’Amour (mais pas la version de Beethoven).
Ta dernière douche remonte facilement à plus d’un jour. L’hygiène de tes vêtements est en adéquation optimale avec celle de ton corps.
Et pourtant, pourtant… c’est souvent dans ces moments-là que tu te dis :
« Je suis vivant. »
Estoy vivo.
La Terre est ronde, Episode VII : mastering jungle and waves, looking for the Jaguar y sus amigos muy peligroso
Remerciements :
Chloé, Eefke, Elias, Espan, Fabrice, Franka, Frida, Gabriel, James, Jenni, Judith, Kewin, Marion, Mark, Maryline, Nico, Pim, Ron, Sebastian, Vera, la famille suédoise de Cahuita et le cuistot vénézuelien inattendu à Alajuela.