La cambrousse à la rescousse

J’ai assez vite l’impression qu’il n’y a pas des tonnes de choses à visiter à Manille, en tout cas pas de susceptibles de susciter un intérêt fou à mes yeux. Ça reste une ville dont les défauts ne peuvent être ignorés. Si l’on ajoute à ça le fait que ma co-voyageuse Néerlandaise se fait voler son collier en plein jour alors que nous sommes en route vers Chinatown, j’ai une envie assez prononcée de quitter la ville le plus tôt possible.

La chose n’est pas forcément évidente, vu que se tient à ce moment un sommet international de l’APEC (association de libre-échange entre états de l’Océan Pacifique : Etats-Unis, Asie du Sud-Est, etc…), d’où la présence très présente de multiples policiers (Obama et Poutine seront de la partie) et de très sérieux chamboulements dans les transports, entre les embouteillages, les vols annulés et les bus sur-complets. Comme si la situation de cette ville en temps normal n’était pas suffisante.

Bref.
Après plusieurs heures d’incertitude, j’obtiens le salut tant espéré sous la forme d’un bus de nuit qui me conduit à Banaue (prononcer « Banawé »), à environ 300 km au Nord.

Et là, c’est le grand bol d’air frais, à tout point de vue : finies pollution et chaleur poisseuse, bonjour enfants barbouillés jamais avares d’un « Hello! » simple et joyeux en vous croisant, chiens débonnaires et… magnifiques rizières en terrasses (patrimoine mondial de l’UNESCO, tout ça) 😎

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Le lendemain, je poursuis sur la lancée et me rend un peu plus au Nord encore, à Sagada. Encore plein de jolies choses pour les yeux.

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Notamment l’habitude des locaux d’enterrer leurs morts dans des grottes ou …à flanc de montagne :

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Bémol néanmoins : l’endroit est très touristique et les locaux ont la « merveilleuse » idée d’imposer le recours à un guide pour la quasi-totalité des ballades, même les plus basiques. Bref, ça coûte très vite cher pour une valeur ajoutée nulle, et c’est typiquement le genre de pratique qui a tendance à sérieusement m’énerver. Moi qui pensais que les Philippines m’enquiquineraient significativement moins niveau finances, je dois revoir en partie mes prévisions.

Le lendemain du coup, re-long trajet en bus direction Baguio. Et comme je ne trouve pas d’hôtel dans le coin et qu’à vrai dire le peu que je vois de la ville ne me donne pas une envie irrésistible de m’attarder, j’enchaîne quelques heures plus tard par un…. second bus. Retour à… Manille (à 3h du mat’, en plus, you-pi).

Décidément.

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