Deux choses sans rapport

mai 11th, 2010

Le temps commence à être court vu le nombre de choses dont je voudrais vous parler. Donc aujourd’hui, vous avez droit à deux trucs sans le moindre rapport entre eux.

Pince-mi et pince-moi sont sur un bâteau

Aujourd’hui, je désire me rendre au terminal de bus pour acheter un billet pour Cuzco. En trajet, je demande l’itinéraire à plusieurs personnes. L’une d’entre elles se trouve être un garde-côte; il décide de m’accompagner. Voilà que nous  croisons deux jeunes marins; le garde-côte leur dit en gros : « Toi, toi, vous allez l’accompagner jusqu’au terminal de bus. »

Et voilà comment je me retrouve flanqué d’une escorte pour mener à bien ma mission ô combien périlleuse…

Les Idées reçues sur un Tour du Monde

Voilà des choses que l’on m’a dites régulièrement. Et pourtant…

« Que tu es courageux de faire un tour du monde ! « 
Réponse : mon tour du monde inclurait l’Irak ou lÁfghanistan, je pourrais agréer à une telle remarque. De mon point de vue, le courage n’a rien de requis pour se lancer  dans un tel voyage.

« Que tu as de la chance de faire un tour du monde ! »
Réponse : la remarque serait émise par un sdf du fin fond du Burlukistan Septentrional, je pourrais y apporter du crédit. Il s’avère qu’elle provient de personnes ayant plus ou moins le même niveau de vie que moi. Par ailleurs, je n’ai pas gagné l’argent que je dépense actuellement en jouant au loto.
Je n’ai pas de la chance. J’ai fait un choix.

« Un tour du monde, ça change une vie ! »
Réponse : Ça dépend. Au Cambodge, j’ai rencontré une Suédoise pour qui ça a vraiment été le cas. C’était comme si la foudre lui était tombée dessus (en moins douloureux, bien sûr). Impressionnant. Mais je ne pense pas pour autant que cela soit le cas pour tout le monde. On apprend forcément des choses; mais je ne suis pas sûr que savoir comment bouffer bon marché en Asie change fondamentalement ma vie.

Problèmes gastriques sur le Lac Titicaca

mai 10th, 2010

Désolé pour ceux qui liraient cet article à l’heure du repas 😛 Ceci étant, le titre résume assez bien les événements.

Samedi, je quitte la Paz pour Copacabana, située sur les bords du célèbre Lac Titicaca. L’ambiance y est plutôt reposante. Tout serait parfait si mon appareil photo ne m’avait pas lâchement abandonné le jour de mon anniversaire (donc a priori, les photos, vous en aurez toujours, mais plus « en direct ») et si je ne me coltinais pas depuis plusieurs jours quelques problèmes de type tuyauterie interne (Probablement une saloperie bouffée à Cochabamba; cette ville m’aura porté la poisse jusqu’au bout, décidément).

Le Dimanche, je pars en bâteau faire un tour sur la Isla del Sol. Le paysage est sympathique, mais les ruines n’ont rien d’exceptionnel. On nous dépose dans la partie Nord de l’île, et nous avons la possibilité de randonner jusqu’à la partie Sud (7 km). Tout ça serait parfait sans mes ennuis mécaniques; un vrai supplice. Evidemment, je rate le bâteau du retour.

Aujourd’hui, me voici arrivé à Puno, toujours sur les bord du lac, mais côté péruvien cette fois. Le Pérou, ultime étape de mon voyage. Je vais essayer de me refaire une santé avant de m’attaquer au Machu Pichu.

En Mai, fais ce qu’il te PLAIT

mai 6th, 2010

Avec plus ou moins d’avance selon les cas, j’essaie d’oublier ce nombre abject qui va sous peu me faire office d’âge et souhaite aujourd’hui un joyeux anniversaire à tous les natifs du mois de Mai : grand frère, jumeau, tite soeur, mère-grand, cousin, puto et mutata, et last but not the least, la passionaria limougeotte de la bioinfo 🙂

Surtout n’oubliez pas que du fait de votre mois de naissance, vous êtes par définition les meilleurs 8)

(Et j’espère que j’ai oublié personne… ^^;  )

J’en profite au passage pour remercier toutes les personnes postant des commentaires. Je n’y réponds vraiment pas souvent du fait de ma situation, mais je les lis tous et ça fait toujours plaisir 🙂

A la revoyure.

A Cochabamba, on la fait pas

mai 5th, 2010

Il y a quelques jours, avec une Allemande rencontrée à Sucre, nous décidons de nous rendre à Cochabamba, quatrième ville du pays et située un peu plus au Nord.

L’idée s’avère particulièrement mauvaise : du début à la fin du séjour dans cette charmante bourgade, nous avons l’impression de voir défiler un (mauvais) film d’horreur.

Nous arrivons à 4 heures du matin. Tout en cherchant désespérément un hôtel, nous croisons plusieurs alcooliques, quelques sdf et un policier caressant gentiment avec sa matraque un de ses compatriotes.

La ville ne proposant rien d’intéressant, nous décidons de la quitter dès le lendemain pour La Paz. Le lendemain, le bus part à une allure de sénateur, s’arrête, demi-tour, re-demi-tour, s’arrête encore. Finalement, nous apprenons qu’il est impossible d’aller à La Paz, car la route est bloquée par des manifestations. Elle est bloquée dans les deux sens d’ailleurs, ce qui fait que le bus ne peut même pas revenir au terminal; nous devons emprunter un mini-bus pour rebrousser chemin.

Pendant toute la journée, nous attendons dans le terminal pour savoir si la situation va se débloquer. En cours d’après-midi, comme la personne de l’accueil nous dit que le blocage risque de se poursuivre le lendemain, nous décidons d’acheter des billets pour revenir sur Sucre, cette route-là n’étant pas barrée. Alors qu’arrive enfin l’heure de départ dudit bus, nous apprenons que finalement, il est à nouveau possible de se rendre à La Paz. Seulement, on ne veut pas nous changer nos billets. Joie.

Alors que le bus pour Sucre quitte le terminal, un militaire monte à bord et nous fait un speech sur le fait de ne pas manger la nourriture distribuée dans le terminal ou aux alentours, car quelqu’un en est mort. L’ambiance est décidément au rose vif.

Le bus quitte la ville à la cadence habituelle. La fête forraine qui se déroule en périphérie n’aide pas. Allez, un petit dernier pour la route : un gros transporteur provoque des embouteillages en essayant de faire demi-tour; sur sa remorque, il y a écrit un truc du genre « hydrogène, hautement inflammable ». C’est même plus de la série Z, là.

En résumé : une bonne grosse ville de m…

Histoires courtes

mai 3rd, 2010

Le Miroir :

Février 2010.

France, lecteur lambda : « Mais pourquoi il met pas plus de photos et plus souvent, Hugo ? Il fait froid et moche ici, y a les grèves et c’est la crise ! »

Cambodge, Hugo lambda : « Mais pourquoi ils me harcèlent avec les photos ? Il fait chaud et sec ici, y a internet payant et c’est lent ! »

Les Enfants de la Télé :

Thaïlande : sur les télés du Sky Train de Bangkok passent en boucle des publicités mettant en scène la famille thaï accomplie : monsieur est homme d’affaires énergique, madame femme moderne et mère modèle. Tout ce petit monde a la peau bien claire et les yeux pas trop bridés. Retenez bien cela, passagers du métro du Bangkok : pour être des winners, il faut avoir la peau bien claire et les yeux pas trop bridés !

Cambodge : sur la télé plus ou moins fonctionnelle du bus s’en allant vers Phnom Penh alternent vieux films occidentaux nanardesques et films d’arts martiaux bien kitsch. Tous les occupants du véhicule suivent comme en transe. Sur la route défilent régulièrement des gros panneaux à fond bleu sur lesquels sont écrits en grosses lettres blanches : Cambodia’s People Party. Retenez bien ça, passagers du bus vers Phnom Penh : ne vous occupez pas de votre avenir, on s’en charge, et on vous le rappelle tous les cent mètres !

Australie : sur la télé de l’hôtel de Sydney se succèdent les sitcoms à rires pré-enregistrés. Retenez bien ça, backpackers de Sydney : au cas où vous auriez conservé quelques neurones, on se charge de vous les ramolir !

Bolivie : sur la télé plus ou moins fonctionnelle (bis) du bus s’en allant vers Sucre se déroule l’ « histoire » de Destination Finale 3 (Oui, ils ont réussi à en faire trois). Retenez bien ça, spectateurs du bus vers Sucre : non seulement les protagonistes du film agissent comme des abrutis, mais en plus, on vous considère pareil !

Salé-sucré

avril 30th, 2010

Hier, je suis arrivé à Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Je n’ai pas encore eu le temps d’explorer la ville, mais comme je ne vous avais pas montré la fin de mon tour de 3 jours, en l’occurrence le désert de sel baptisé Sayar de Uyuni, voici quelques extras :


« Du sel. Qu’eeest-ce que ça peut bien être ? »


J’ai pu assister simultanément à un coucher de Lune et un lever de Soleil 8)


Le truc favori à faire lorsqu’on est ici, ce sont les illusions d’optique (avec plus ou moins de réussite) Les possibilités sont un peu infinies.


Au milieu de nulle part, une autruche, seule. Difficile de savoir comment elle a pu arriver ici…

Bolivie, pot pourri

avril 28th, 2010

Et tout ça en même pas 3 jours 8)

Du lagon, y en a foison :


Laguna Blanca


Laguna Verde


Laguna Colorada

Du bestiau, y en a par lots :


Flammants


Autre flammant


Vicuñas


Lamas


Couillon d’Eaux Thermales

Du caillou, y en a vindiou !


Geyser


Cailloux


Caillou


Repos après escalade jusqu’au sommet


Et au cas où vous en douteriez…


…c’était vraiment très haut.


Oh, un trou.


Nananère.

Le reste, l’est pas en reste !


D’un Z qui veut dire Zugo…

avril 25th, 2010

Zugo, Zugoooooooooo !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Aujourd’hui, j’ai loué un vélo pour explorer les environs de San Pedro. Le véhicule est acceptable, la route est acceptable, la chaleur est acceptable.

Le vent et sa copine la poussière un peu moins.

Une cycliste chilienne sans la moindre protection au visage parvient à me doubler en pleine rafale; je me demande comment elle fait. J’opte pour la solution la plus plausible, à savoir l’incantation magique.

Je me rends à Pucará Quitor où se trouvent quelques vestiges de la présence passée des « indiens » Atacameños. Puis je prolonge jusqu’à Catarpe; pendant un bon moment, je pédale seul au milieu de cailloux et de cailloux et de cailloux… J’ai un peu l’impression d’être Zorro accourant au galop (sur son BX Tornado).

N’empêche, ils devaient bien s’amuser les Atacameños, sans vélo tout-terrain…

Prochain épisode : la Bolivie, du désert de sel, des lacs, du volcan, des geysers, du flamant (l’oiseau, pas le Belge, pour les nuls)… C’est du moins ce qu’on m’a promis pour les prochains jours…

Hasta Luego los Pitufos*.

*Schtroumpfs, en espagnol.

Du Caillou, y en a beaucoup II : Le Retour de la Revanche

avril 25th, 2010

Après une bonne grosse quinzaine d’heures de bus, me voici donc à San Pedro de Atacama, dans le désert le plus aride du monde à ce qu’on dit.

Le village a un côté Western Spagghetti …avec les tonnes de Tour Operators en plus. Il y en a tellement et tant de programmes, qu’actuellement je suis un peu perdu sur la suite des mes activités : volcans, geysers, observation d’étoiles, vélo, escalade, surf des sables… Et évidemment, ça peut coûter bonbon. Peut-être qu’une bonne nuit de sommeil me permettra d’y voir un peu plus clair (ou pas).

En attendant, j’ai eu droit à un premier aperçu gratoche : le conducteur du bus s’est arrêté en cours du trajet pour que nous puissions profiter de la Valle de la Luna 8)

La Serena la bien nommée

avril 22nd, 2010

Un bus de nuit et presque 500 km plus tard, me voici toujours un peu plus au Nord et toujours sur la côte, à La Serena.
La ville porte bien son nom : c’est petit, c’est calme, et il n’y a à vrai dire pas grand chose à faire sur le lieu en lui-même. Je pourrais aller explorer la vallée de l’Equi un peu plus dans l’arrière-pays, mais je n’ai pas trop envie de courir à droite à gauche avant de prendre un nouveau bus vers le Nord. L’hôtel et son personnel sont sympas, on est à nouveau que 2 clients (moi et un Belge parcourant le continent à vélo), je me débrouille toujours un peu mieux en Espagnol, la radio diffuse de la musique sans pub en boucle, le soleil nous rejoint dans l’après-midi, une bouffe est prévue pour le soir… Des fois, faut juste pas se prendre la tête.

Allez, je vous laisse avec la porte de ma chambre actuelle.

Prochain épisode : San Pedro de Atacama, ou le désert de sel et la Bolivie toute proche…