Chili Express

avril 21st, 2010

Aucun des pays que j’ai traversé jusqu’à présent ne l’a été dans son intégralité. Ça n’a jamais été le but d’ailleurs. Il n’empêche que je trouve cela particulièrement frustrant pour l’Argentine et le Chili.

Bref, je le savais depuis le début, le Chili va prendre l’apparence d’une course vers le Nord en une semaine, direction la frontière bolivienne.

Ai-je précisé qu’il y a la Cordillère des Andes et un désert en chemin ?
Ben maintenant c’est fait.

Je n’ai pas des tonnes à raconter sur Santiago, vu que je n’y ai donc passé que 24 heures. La chose la plus notable que j’aie faite a été de me rendre au jardin municipal situé près de la bibliothèque nationale; construit sur une colline, il offre à son sommet une vue sur l’ensemble de la ville, ses gratte-ciels. Et accessoirement les Andes derrière.

Aujourd’hui, direction Valparaiso un peu plus au Nord et carrément sur la côte. La ville est réputée pour son vieux quartier aux maisons colorées et construit sur les hauteurs, ainsi que pour avoir attiré nombre d’artistes en son temps.

Je me trouve être l’unique client de l’hôtel que j’ai choisi, c’est assez rigolo (en soirée, un Hongrois vient doubler les effectifs). Apparement, c’est un peu l’arrière-saison ici.

Alors que je me promène dans les rues plutôt désertes du vieux quartier, une musique metal-grunge-hardcore-destroy émerge d’une fenêtre. Décalage assuré (inutile de dire que j’adore 8) ). Ça me rappelle l’hôtel à Sydney, quand j’entendais chanter la chorale de l’église voisine (peut-être faut-il préciser que j’étais aux toilettes à ce moment précis).

Quelques minutes plus tard, alors que je photographie une facade, une habitante me demande : « ¿Está frío? ».
Pour les réfractaires à l’espagnol mais qui me connaissent quand même, je vous donne un indice : je suis habillé comme d’habitude.

Allez, la parlotte est terminée pour aujourd’hui. Demain, j’essaierai d’explorer un peu plus la ville, avant de changer à nouveau de place.

Santiago :


Le jardin municipal.


La fontaine de Neptune dudit jardin.


Un bout de la Plaza de Armas. J’ai pris la photo à cause du chien; y en a plein dormant comme ça dans la rue, dans ce pays.

Valparaiso :

OSS117 : Tango fatal à Buenos Aires

avril 18th, 2010

Bon, en fait, à part la ville, le titre de l’article a rien à voir avec le contenu. (Mais j’aime bien les titres qui pètent alors vous ferez avec)

Aujourd’hui, j’ai exploré pour la dernière fois la capitale argentine, notamment le quartier de La Boca, sur lequel on m’a bien averti de ne surtout pas franchir la ligne de chemin de fer.

Comme le trajet en bus est très court et qu’en plus, je suis impatient, je descends plus tôt que prévu, et forcément, je me paume un peu. Alors que j’emprunte une rue, une habitante du quartier me siffle plus ou moins, me dit « No. No. » et me montre la direction opposée. Comme je suis un garçon bien élevé, j’écoute la Madame.

Voilà, c’est vachement court aujourd’hui. A partir de demain, direction le Chili, Santiago pour être plus précis. Chili que j’aurai fait attendre un peu plus longtemps que prévu; j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rancune…


Un truc qui n’a rien à voir avec le quartier en particulier : dans toute la ville, les arrêts de bus et les panneaux d’identité des rues semblent être financées par de grosses multinationales…

Le Bonus

avril 17th, 2010

Je me suis fait un petit plaisir hier : j’ai fait un pays de plus que prévu 8)

Buenos Aires étant proche de la frontière uruguayenne, j’ai pris le ferry et suis allé faire un tour à Colonia, une petite ville sur les rives du Rio de la Plata (littéralement : Fleuve d’Argent.) En fait, c’est la plus ancienne ville du pays. Malgré la présence de touristes, l’endroit est très calme; en me promenant dans le Barrio Histórico – la vieille ville – je ressens comme une atmosphère de village provençal hors-saison…

Buenos Aires mais muchos pluites

avril 15th, 2010

L’Amérique du Sud a pour l’instant un goût très européen. Comme l’hôtel où je suis est sympa, je décide de prolonger mon séjour argentin au-delà des 3 jours initialement prévus; le Chili attendra la semaine prochaine. Malheureusement, la pluie a elle aussi décidé de prendre du bon temps dans le coin, ce qui est très frustrant quand comme moi on aime découvrir les villes en marchant.

Buenos Aires est une ville chargée de patrimoine et avec plein de quartiers sympatoches. Vous avez droit à un petit aperçu à la fin de cet article.

Je ne suis pas encore fixé sur ce que je ferai dans les prochains jours, peut-être sortirais-je un peu de Buenos Aires (voire même irais en Uruguay, c’est tout proche), peut-être pas.

Histoire de tester les incontournables, j’ai fait un cours de tango Lundi (vous avez déjà vu Robocop danser ?) et ce soir… je vais assister à un match de la Copa del Libertador dans un gros stade de la ville 8)


La cuisine de l’hôtel où je crêche 🙂


En me promenant entre San Telmo et El Centro, j’ai rencontré une fille 😉


La Plaza de Mayo. J’ai pris la photo juste à cause des banderolles dans le fond. Les Argentins ont la fibre protestataire comme les Français; outre les réclamations sur les pensions des anciens combattants illustrées ci-dessus, j’ai assisté à un concert de casserolles et une pluie de tracts pour manifester contre les abus des banques et à la célèbre marche hebdomadaire des Mères de la Place de Mai, en mémoire des nombreux disparus victimes de la dictature à la fin des années 70.


Un des arbres près de la Plaza Francia; dans l’un d’entre eux, un SDF a installé sa tente de fortune.


Le Cimetière de Recoleta; en gros, c’est le Père Lachaise local.


Miaou.

Ié mé demierde pas trop mal

avril 12th, 2010

Dimanche soir : dernière nuit australienne. Alors que je me promène dans Hyde Park – en plein centre-ville donc – un possum descend de son arbre et vient tranquillement me renifler sous les yeux d´un jeune couple incredule. Ca me rappelle l´Australie Occidentale. Dois-je y voir le signe que la boucle australienne est bouclée ? Toujours est-il que je n´ai jamais vu de bêtes se laissant aussi facilement approcher que celles de ce continent.

Lundi matin 10h30 : je quitte donc un continent, direction un autre.

Lundi matin 10h30 : j´arrive donc sur un nouveau continent, en provenance d´un autre.

¿Que pasa?
Hé oui, je me suis pris dans la tronche le pire décalage horaire possible : le voyage a duré une dizaine deures, mais je vais du coin où le soleil se pointe en premier vers celui où il se montre en dernier…

Pour l´instant, pas grand chose de particulier à dire sur mon nouveau terrain de jeu, à part que la vue aérienne des montagnes chilio-argentines a de quoi faire battre des records d´apnée, et que j´ai d´ores et déjà commencé à mettre en pratique mon très jeune espagnol.

Hasta luego.

PS : Oui, vous avez remarqué, les accents sont de retour. On dit merci le clavier espagnol.

I got ya, bloody bat !

avril 11th, 2010

Je ne compte plus le nombre de fois ou j’ai tente de photographier des bestioles dans ce pays. Parmi elles, les chauve-souris du jardin botanique de Sydney auront ete celles qui m’auront pose le plus de difficultes; il aura fallu attendre mon dernier jour complet dans la ville pour que j’obtienne enfin des cliches suffisamment satisfaisants a mon gout.

Je vous laisse sur ces images, car ié dois réviser oune poutit peuch mon español…

La Cote Est en avance-rapide

avril 10th, 2010

Pour ma derniere semaine en Australie, j’avais donc decide de sortir un peu de Sydney et explorer un peu le reste de la cote Est. Vu qu’on parle d’une ile-continent, je ne pouvais evidemment pas tout faire en si peu de temps.

Je me suis donc rabattu sur les troisieme et deuxieme villes du pays, respectivement Brisbane et Melbourne. Le pass ferroviaire propose aux etrangers est plutot rentable, mais en revanche, on a clairement pas affaire a des TGV, et leurs engins s’arretent dans un peu beaucoup de trous paumes (compter une quinzaine d’arrets en moyenne); j’ai donc passe plusieurs nuits dans des wagons, recroqueville sur deux sieges a essayer de dormir.

Moi qui croyais que l’Asie c’etait fini…

Brisbane :

Situee a environ 1000 bornes au Nord de Sydney. Il n’y avait pas enormement de choses a y voir, et meme pas de mer pas trop loin. Brisbane est plus un point de depart pour effectuer divers voyages cotiers qui m’etaient impossibles vu les delais.

J’y ai bu l’un des meilleurs chocolats chauds de ma vie, mais ca, j’ai comme l’impression que vous vous en foutez 😛

Melbourne :

Situee a environ 800 km au Sud de Sydney. La ville a un cote assez europeen, meme si evidemment niveau anciennete des batiments, ce n’est pas comparable. En fait, Melbourne est meme devenue officiellement la deuxieme grande ville que j’ai apprecie dans mon voyage (apres Sydney).


Une statue a cote du Sydney Myer Music Bowl.


Le jour ou vous trouverez en Australie un jardin botanique qui vaille pas le coup, vous me ferez signe… 8)


Un des nombreux ponts sur la Yarra River. Les berges sont tres chouettes et le soir, il y a pas mal d’animations dans le coin…


Et non, ce n’est pas un canular. Il y a meme un parc portant ce nom… 8)

L’hotel ou je n’ai passe qu’une nuit est a St Kilda, en banlieue. St Kilda Beach est le paradis des Kitesurfeurs en herbe ou confirmes. On y trouve aussi, caches dans les rochers, une colonie de pingouins que des cons de touristes ne trouvent rien de mieux que de mitrailler aux flashs malgre le panneau le leur interdisant.

Parfois, je me dis que je suis trop aigri avec les Bidochons et autres backpackers du monde entier. Je me dis : « allez Hugo, fais un effort… »

Generalement, la seconde d’apres, ils se demerdent pour me faire revenir a mon avis initial.

Entre deux deplacements au Nord et au Sud, je suis sur Sydney, ou j’ai une nouvelle fois l’occasion d’aller voir un film en 3D : How to train your Dragon.

C’est marrant, parce que ca a beau etre un dessin anime, j’ai bien mieux apprecie qu’Avatar. Le scenario n’es pas d’une originalite folle non plus, mais ca fonctionne, et j’ai moins l’impression d’etre pris pour un abruti.

Peut-etre que ca a aussi a voir avec le heros. Peut-etre que je me sens plus proche d’un brave ‘tit gars different et entete qui y arrive via son seul merite que d’un pseudo-Rambo qui est responsable – et consciemment – de la quasi-decimation d’un peuple et d’une planete mais que la princesse dudit peuple arrive encore a aimer tout ca parce qu’il realise une connerie de prophetie.

Allez savoir…

Bon, c’est fini pour le pate. Prochain message, ce sera en direct de l’Amerique du Sud, normalement ! 🙂

Au fait, je vous ai dit que je m’etais a peine mis a l’Espagnol ?

Dalat III : Et un p’tit dernier pour la route…

avril 6th, 2010

Bon, j’ai pas grand chose ni d’exceptionnel ni de nouveau a vous raconter sur l’Australie pour le moment…

Je voyage un peu sur la cote Est en dehors de Sydney, mais pour l’instant, rien de particulierement notable.

Pour les plus en manque d’entre vous, voici comme promis le photos de Dalat faites par mon ami estonien :

Aitäh Tarvi 🙂

Fragments de Vie Sydneyote

avril 1st, 2010

Mardi matin : depart de Perth a 23h00, arrivee a Sydney a 6h00. La magie du decalage horaire fait qu’en fait, je n’ai pas dormi. Je me pointe a l’hotel et decouvre que mon lit est squatte. Le jeu de la couchette musicale est assez courant par ici… Les gros fions et les petasses backpackers un peu trop typiques me gonflent sacrement depuis Hanoi. Comme je n’ai provisoirement pas de dodo, je me promene des heures dans les rues sous une pluie incessante. Le lendemain, je change d’hotel pour un truc un peu plus sympa.

Mercredi soir : dans la galerie marchande ou je suis assis et prepare puis mange mes sandwichs-diner, des personnes agees jouent aux echec a la table d’a cote. Un Italien et un Chinois. L’Italien provoque continuellement le Chinois : « You think you are winning ? You think you are winning ? ». Le Chinois ne pipe pas un mot.

Le Chinois gagne.

Mercredi soir (mais plus tard) : je vais au cine de Darling Harbour voir Avatar sur le plus-grand-ecran-du-monde-TM. Bilan : malgre quelques effets encore « cartons-pates » (notamment lorsqu’il y a des groupes), la reussite technologique est la. Par contre, Cameron a oublie d’ecrire un scenario : entre le heros tombant amoureux de la fille du chef, le vieux qui creve et le frere jaloux, on a droit a tous les cliches bien poisseux du film sur les gentils sauvages envahis.

Jeudi midi : je prends le ferry et me rends a Manly Beach. Baignade au milieu des vagues et des surfeurs. Desormais, il ne manque plus que l’Arctique et j’aurai teste tous les oceans du monde… 8)

Fragments visuels :

Le celebre opera.

Harbour Bridge.

opera again.

Le jardin botanique.

Bondi Beach (enfin juste a cote).

Sans commentaire.

L’opera et le pont encore …mais vus de la Mer 8)

Les Pates vers l’Aeroport

mars 30th, 2010

Hier etait donc ma derniere journee en Australie Occidentale et chez mes hotes.

Les pauvres n’ont guere ete epargnes par les imponderables durant les deux semaines que j’ai passees aupres d’eux : mon bagage absent a l’aeroport, le  cambriolage et tout ce qui en a decoule, une thunderstorm ( = orage) comme la region n’en a pas connu depuis 50 ans (on a dine aux bougies un soir), jusqu’a 5 Woofers a gerer simultanement… sans compter qu’ils ont aussi leurs boulots officiels a cote.

Bref, ils meritaient bien un peu de repos. Manque de bol, c’est la qu’a debarque – en avance – un Woofer italien. Le personnage n’etant pas parfaitement doue en anglais et qui plus est un vrai moulin a parole, les derniers jours ont un petit fond de calvaire. Avec Peter (mon co-woofer allemand pour ceux qui ont pas suivi), nous nous eclipsons a la moindre occasion pour echapper a ce fleau instoppable.

Lundi soir : l’Italien s’est mis en tete de cuisiner le diner. Des pates evidemment. L’intention est louable en soi. Mon hotesse lui a bien rappele de terminer sa tambouille suffisamment tot, car j’ai un vague avion a prendre.

Rien n’y fait : a 8 heures, et malgre des « dans 20 minoutes » a repetition, le repas n’est toujours pas pret. Et il faut vraiment que je parte. Peter et moi nous decidons a nous mettre en route; l’Italien insiste pour qu’on mange ses pates.

Resultat : nous quittons la maison munis d’une boite en plastique contenant le repas vaguement acheve. Et l’Italien qui nous retient : « mais il faut du parmesan, c’est pas possible ! »

Je suis pas sur qu’il ait completement saisi que je parte. Ah si, il a l’air de vaguement capter lorsqu’il insiste pour faire la bise. Peter et moi nous carapattons en contenant difficilement nos eclats de rire.

Et c’est ainsi que je mange des spagetthis bolognaise en route vers l’aeroport…