Ze locale expérience

mars 4th, 2010

Vous vous souvenez de ma combine pour bouffer gratoche avec les locaux en Thaïlande et au Cambodge ? C’était avec le personnel de l’hôtel. Et bien là,  je viens de faire encore plus fort.

À Hue, il n’y a pas grand chose à faire si l’on essaie de vivre « budget ». Ici, chaque accès à un monument est payant, et à des tarifs pas très bon marché, en ce qui me concerne. Et je ne suis pas certain qu’on en ait pour son argent qui plus est. C’est pourquoi je decide de prendre plus tôt que prévu mon ticket de bus pour Hanoi.

Néanmoins, il s’est produit quelque chose d’intéressant : hier apres-midi, alors que je bullais sur les berges de la rivière, je vois un père avec ses 2 jeunes garçons. Nous commençons à discuter, et bientôt, comme je lui parle de mon intérêt pour le Vietnam, il me propose de venir déjeuner chez lui le lendemain midi.

Il y a quelques années, il a eu un ami lyonnais avec lequel il a semble-t-il passé beaucoup de bons moments. Et quand je lui ai dit que j’étais français, cela lui a rappelé cette période. Le lendemain midi, me voilà embarqué à moto à 10 km de Hue pour partager le repas familial.

Bon, la bière me tourne encore un peu la tête au moment où j’écris ces lignes, mais plutôt pas mal, niveau expérience locale, non ? 8)

Trouver ses petits coins

mars 3rd, 2010

Non, cet article n’a pas pour vocation de vous apprendre comment faire caca discrètement. Je laisse le soin à d’autres de vous éclaircir à ce sujet (mais pas dans les commentaires de mon blog svp).

Sur cette entrée en matière définitivement académique…

Une des choses que j’adore faire en voyageant, et qui est à mes yeux l’une des plus importantes (si ce n’est LA plus importante), consiste à trouver ses bons petits coins.

Parfois, il suffit d’un effort minimal, genre quitter la rue principale pour emprunter une ruelle. Effort qu’une majorité de touristes ne fera pas. Pourtant, si vous prenez la « peine » d’emprunter cette ruelle :

  • vous verrez vraiment comment les gens vivent (et pas comment ils essaient de vous vendre tout et n’importe quoi. Ben oui, dans la rue principale, y’a que les magasins, pas les habitations)
  • vous ne serez pas harcelé
  • vous sentirez leur bouffe (plus agréable que les graillons de la rue principale)
  • vous serez à l’ombre plutôt que de suer comme un gros boeuf (ou une grosse vache)

L’autre jour, je me ballade aux alentours de Hoi An, sur les bords de la rivière. Je tombe sur un bar local. Me voilà seul sur une chaise longue, face à la rivière, sirotant un verre au frais sous les arbres.

Et on s’en fout si le verre n’a peut-être pas été lavé, si la paille n’est peut-être pas neuve, si la bouteille de pepsi n’a peut-etre pas jamais été ouverte et si les glaçons ne proviennent peut-être pas d’une eau nickel.

J’ai trouvé mon petit coin 8)

La Tyrannie du Self-Control

mars 2nd, 2010

En Asie, il est très mal vu, voir inconcevable de perdre son sang-froid. Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez et quelle que soient les raisons, vous ne devez jamais vous énerver. Car votre interlocuteur risque de se retrouver dans une situation où il perd la face, ce qui est on ne peut plus inconvenant.

Maintenant que vous savez cela, imaginez qu’on vous voit souvent comme un sac à monnaie avec une paire de bras et une paire de jambes, qu’on va vous solliciter continuellement dans la rue pour un tour en moto, un repas, etc… et pourquoi pas en essayant de vous rouler au passage.

Ne. Jamais. Perdre. Son. Calme.

Ça faisait trois semaines que je me contenais, avec la règle d’or bien en tête. Je dinais au restaurant du Lac Lak avec mes amis baltes. L’hôtel se veut un côté luxueux, et la partie restaurant tente un peu de se la jouer « prestance à la Française ». Nous essayons de commander des plats et des boissons indiqués sur le menu. À trois-quatre reprises, le serveur nous répond avec un grand sourire « Sorry, we have no more [insérer le nom du plat] ». Mon amie lettone va même jusqu’à demander s’il recommanderait un poisson sur la carte (on est au bord d’un lac après tout). Baffouillement et grand sourire. Autant pour la prestance à la Française.

Le lendemain matin, petit déj. Je commande du PAIN et de la CONFITURE. Grand sourire quatre étoiles : « Sorry Sir, we have no more jam. ».

Respire Hugo, respire.

Le soir à la nuit tombée, j’arrive à Quy Nhon. À peine descendu du bus (apres dix heures de route dans le postérieur), deux requins sont déjà sur moi : « Hey Sir, motorbike ? Where do you want to go Sir ? » Impossible de m’en dépêtrer même en marchant plus loin, et malgré les « No thank you » à répetition. Cette fois, la coupe est pleine.

Je m’énerve. Un lâche l’affaire, mais l’autre continue, même lorsque je traverse la route et rentre dans une maison pour me renseigner où je suis auprès des habitants. « Mais i va me lâcher oui ? «  Ben non. D’habitude, je m’arrange pour faire les trajets à pied, mais là, la fille m’indique que mon hôtel est à 7 bornes. I really need a motorbike.

Mon démarcheur tenace a gagné la partie. Et en plus, je n’arrive pas à négocier la course en dessous de 4$.

Ils sont très forts.

Vietnam on the road

février 28th, 2010

Désolé pour le silence de ces derniers jours pourtant assez chargés, mais je n’avais soit pas accès à internet, soit pas au site lui-même. J’espère que ca va s’arranger…

Mercredi – Jeudi : toujours en compagnie de mon couple balte (rectification par rapport au précédent article : estono-lettonien. Oui, vous vous en foutez, mais pas mon intégrité), nous nous rendons au lac Làk à quelques pétouilles de kilomètres au nord de Dalat. Le lendemain, nous voilà à nouveau sur des motos (boite manuelle this time) pour explorer les environs à notre sauce. Nous nous baignons dans plusieurs torrents et avons l’occasion de jouer avec les enfants du coin. Bon, histoire de rassurer votre côté mesquin, nous avons droit à l’épisode « roue crevée à la nuit tombée » que tout aventurier digne de ce nom se doit d’expérimenter.

Ça ne nous empêche pas de nous taper un gueuleton pour une somme modique le soir même 8) (gueuleton préparé par la famille nous ayant loué les motos)

Vendredi : Nous nous rendons à Buon Ma Thuot à 50 km au Nord du lac, là où nos chemins se séparent : mes compagnons de route repartent en effet sur Ho Chi Minh, tandis que je dois continuer mon chemin vers le Nord. Je me rends à Quy Nhon (à prononcer comme le début du célèbre gâteau breton), station balnéaire pas trop touristique.

Samedi : À part la mer, y’a pas grand chose à voir et à faire à Quy Nhon. J’ai même pas envie de me baigner cette fois. Je décide de passer directement à l’étape suivante du voyage : Hoi An. Après de nouvelles interminables heures de bus, j’arrive une nouvelle fois à la nuit tombée et une nouvelle fois faut que je cherche où dormir à l’arrache. La ville a un quartier piéton et il y a du monde qui circule ce soir ; il y aurait une sorte de fête des lanternes ou je ne sais quoi. Malgré tout, l’atmosphère dans les rues est plutôt détendante.

À suivre…

Dalat, ton univers in…croyableu !!

février 23rd, 2010

Woulélé, encore plein de choses se sont passées depuis hier : je suis arrivé à Dalat, à 200 bornes au nord d’Ho Chi Minh et à 1500 m d’altitude. Température entre 15 et 20 degrés, et il a même pleuviotté pendant 5 secondes hier. Vous pouvez pas savoir à quel point ça fait du bien, après ces 3 semaines de canicule. A l’origine station météorologique fondée par les Français, Dalat a conservé un petit côté de village de montagne bien de chez nous. À mon hôtel, je rencontre un couple estono-lituanien et nous decidons de louer des scouters le lendemain matin pour explorer les environs (solution bien plus abordable que de passer pas les guides officiels baptisés « Easy Riders » et plus pratique que le vélo ; c’est de la route de montagne).

Hé non, vous ne rêvez pas, je fais mes premiers pas au guidon d’un scouter. Le permis ? Quel permis ? Un pour trois personnes c’est bon ici 😛 Et pis 50 km/h, c’est un peu la vitesse de pointe, par ici.

Des paysages de montagne tout verts, avec plein de pins, de plants de café, de la pseudo-scalade, deux cascades, un coucher de soleil sur un lac artificiel… La journée fut on ne peut plus pleine 8)

aroundDalat

elephantWaterfalls

D’une grosse ville vers une autre…

février 21st, 2010

Je n’aurai jamais du remonter sur Phnom Penh. Il fait toujours étouffamment chaud, et il y a la pollution en plus, ainsi que les gens moins agréables (plus aigris… comme dans toutes les capitales, quoi :P). J’ai tôt fait de prendre un ticket pour le Vietnam, Ho Chi Minh Ville  pour être plus precis.

Première impression sur le pays : plus vert. Autrement dit, la canicule devrait enfin me lâcher.

Je ne compte pas m’éterniser dans la ville. Je dois traverser le Vietnam du Sud au Nord en 3 semaines. Autant aller au plus vite dans les endroits potentiellement les plus intéressants…

Clapotte à Kampot

février 19th, 2010

Journée typique : le matin, je vais vadrouiller en ville, puis lorsque le soleil commence à taper trop fort, retour à la guesthouse et hop! baignade dans la rivière ; c’est mon massage thaï à moi. Je suis un des seuls à clapotter, la plupart des autres préfèrent fréquenter le bar pour y avoir leur dose de liquide alcoolisé (aux tarifs prohibitifs pour le  coin, soit dit en passant) et de gaz (pas toujours du tabac). C’est un peu comme en Turquie où entre une micro-piscine et une baie entière avec vue sur les montagnes juste devant l’hôtel, la plupart optaient pour la piscine.

Oui, y’en a qui voyagent en Asie juste pour picoler à bas prix. Les Cambodgiens, ils en ont pas grand chose à foutre (à part si c’est le serveur du bar, of course). Y’a des trucs qui me dépassent, mais que voulez-vous, c est ça de pas être « tendance »…

Le soir, je m’assied sur l’embarcadère en bois qui se balance régulièrement sur la rivière, je sens l’air frais sur mon visage, je regarde le ciel vachement étoilé et j’écoute. Le calme remous de l’eau, les poissons sortant la bouche à l’air libre, le frémissement des feuilles des bambous et les oiseaux pas encore couchés. Les autres sont toujours au bar, histoire de faire semblant d’avoir une vie sociale. Je m’en fous.  C’est mon ciel, c’est mon eau, rien qu’à moi tout seul. Je pourrai rester ici des heures.

En fait, j’y reste des heures.

Ce matin, je me lève tôt (6h du mat) avec pour objectif d’aller à Kep voir la  mer. Je vois les bateaux remontant la rivière, se rendant certainement dans les coins les plus poissonneux. Encore un truc que les picoleurs ne verront pas.

Équipé du meilleur vélo disponible (deux pneux gonflés, une béquille fonctionnelle et une selle trop basse non-ajustable), j’entreprends de me taper les quelques 25 bornes me séparant de mon objectif.

Je croise des tonnes d’enfants me faisant « hello-hello! » et un village de pêcheurs juste au bord de la route, avec leurs bateaux garés là, dans un mini-bras de la rivière. Presque deux heures plus tard (ben oui : vélo de merde + route de merde), je vois déjà la mer, mais je suis pas tout à fait completement arrivé. J’en ai un peu ras le bol (et mon derrière aussi, d’autant plus que ca commence à bien taper). Je m’arrête entre un gros hôtel et le club de voile local, planque ma bicyclette et mes affaires derrière un tronc d’arbre allongé sur le sol et plouf dans la mer. Y’a 1m50 gros maxi de profondeur, mais m’en fous, l’objectif est atteint.

Une fois rentré (soit re-2 heures plus tard), je vais me rebaigner 8)

Demain, c’est direction Phnom Penh pour une petite journée. Après, place au Vietnam…

Kampot, premières impressions

février 17th, 2010

Eh oui, encore une fois, c est 2 articles dans la même journée (plize read l’autre avant).

Alors, Kampot n’est pas (encore) massacrée par des tonnes de constructions de milliardaires le long de la rivière (Kampong Bay, c’est son petit nom). L’air marin aide à supporter la chaleur, y’a plusieurs bateaux de pêche de différentes tailles (un port est en construction apparemment). L’atmosphère y est plutot apaisante ; ça tombe bien, j’en avais besoin.

Ah j’oubliais : je me suis baigné dans la rivière. Un délicieux gout sale 8)

kampongBay01

kampongBay02

Le Cambodge en diagonale

février 17th, 2010

Hier matin, je pars enfin de Siem Reap. Il était temps : même si j’y ai rencontré des gens super sympas, je sentais qu’il était mauvais pour moi de m’éterniser, de me « replier » sur quelque chose qui m’est familier.

Destination : Kampot, près de la cote sud-est du pays (Siem Reap étant en gros au Nord-Ouest). Le départ était prevu prevu à 7h, mais je m’étais planté sur l’horaire (je croyais que c’était 5h. Traduction : lever à 4h du mat.). Ça ne m’a pas empêché de le rater, puisqu’il est parti à …6h30. Et pas de l’endroit où je pensais.

Je voulais avoir un bus direct pour ne pas passer par Phnom Penh, c’est raté. Me voila embarqué dans un autre bus, avec correspondance à prendre dans la capitale du pays. Avis rapide sur ladite capitale : pas (encore) massacrée par des tonnes de buildings, contrairement aux autres mégalopoles asiatiques.

Après 10h de route (pour …500 km) agrémentée de nombreux arrêts dans des patelins paumés et d’une odeur de brûlé venant de l’arrière du véhicule (« Sorry to bother, but I think It s burning » lance la lolita américaine – quadruple couche de maquillage, un seul mini-short – assise au dernier rang. Elle a  raison, la lolita : vraisemblablement la clim qui nous a lâchés), nous voila enfin presque arrivés à destination. Récompense : la mer (la vraie) ET le coucher du soleil 8) : un disque rouge disparaissant derrière les rochers au large. Sublime (désolé, l’appareil était pas prêt).

Me voilà enfin à Kampot, qui est un peu plus en retrait dans les terres, au bord de la rivière. Je ne suis pas pour autant tire d’affaire : il fait nuit, et je n’ai pas pu réserver de lit. Me voilà errant dans les rues du patelin à la recherche d’un toit pour la nuit, constamment harcelé par les moto-taxis du coin (« Hello Sir, where do you go ? » , « Hello Sir, want a ride ? ». Je suis habitué, mais c’est toujours aussi chiant).

Je suis finalement aidé par le propriétaire français d’une guesthouse dont l’établissement est complet, mais qui me trouve une place à un prix modique à un autre endroit. Mine de rien, c’est à 2 km, et je n’ai que des grosses coupures. Pas pratique pour une moto-taxi. Finalement, la compagne du proprio se propose de m’y conduire en moto. Je surmonte tant bien que mal mon phobie naturelle de ces engins. Regarde le ciel. Ouais, il est quand même vachement bien, le ciel étoilé 8)

J’arrive enfin à bon port. La guesthouse a une ouverture sur la rivière …avec possibilite de se baigner 😉

kampot_sunset

Code de la Route

février 12th, 2010

Code de la route thaï :

  • En toute circonstance, les véhicules sont prioritaires sur les piétons. Exemple : lorsqu un piéton a déjà traversé les trois-quarts de la rue, une moto se doit d’appliquer la priorité. A savoir passer entre le piéton et le dernier quart de son trajet.
  • Lorsque le feu est vert, les piétons doivent s’arrêter.
  • Lorsque le feu est rouge, les voitures peuvent passer.
  • Il y a soit un feu tricolore, soit un passage piéton, mais jamais les deux au même endroit. Et pourquoi faire d’abord ?
  • Un passage piéton, ce sont juste des bandes blanches peintes pour décorer la rue.
  • Avant de traverser la rue, un piéton s’assurera de regarder dans les vingt directions possibles.
  • Et ne traversera pas.

Code de la route cambodgien :

Une route standard comporte six voies de circulation :

  • La voie de gauche
  • La voie de droite
  • Le caniveau de gauche, dont on se sert pour rejoindre la voie de droite
  • Le caniveau de droite, dont on se sert pour rejoindre la voie de gauche
  • Le trottoir de gauche, qui donne plus de liberté aux deux roues
  • Le trottoir de droite (idem, mais dans l’autre sens, of course)