Stop en non-stop (partie 2)

mars 3rd, 2016

J’en étais resté au tout début de mon périple dans la péninsule du Coromandel, à Whangamata. La suite s’avère tout autant riche en baffes dans la figure 😎 :

Hot Water Beach :

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Cathedral Cove :

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A Whitianga, je trouve ma solution pour atteindre Auckland en la personne d’une Belge voiturée. Comme on n’est pas particulièrement pressés, même si on quitte le Coromandel, on fait quand même un détour direction la côte Ouest…

Hamilton :

Où les jardins de la ville sont divisés en de multiples thématiques. Extraits :

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Jardin indien.

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Jardin rennaissance.

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Jardin chinois.

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Jardin maori.

Chutes de Wairēinga / Bridal Veil :

Sur la route, on voit au dernier moment un panneau indiquant cette cascade. On s’attend à une petite attraction locale sans prétention. GROSSE erreur 😎 :

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55 mètres de hauteur, ma bonne dame. Et plein d’étoiles dans les yeux.

Raglan :

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Pancake Rocks.

Nos chemins se séparent à Auckland où… il pleut. La fin de mon séjour en Nouvelle-Zélande s’avère donc inhabituellement maussade. Moi qui me faisait une joie de retrouver Auckland, où j’avais de bons souvenirs…

Mercredi 2 Mars, je prends mon… enfin mes avions (transfert à Sydney) pour les Etats-Unis. Avec les joies du décalage horaire, ma journée durera au final quelques 45 heures et 40 minutes. Un chouïa jet-lag.

…Mais ça ne m’empêche de profiter de la soirée tacos et bière(s) gratuits à l’hôtel.

Oui, bon, c’est gratuit, hein, je vais pas passer à côté de l’occasion.

Me voici donc à Los Angeles, où d’autres péripéties m’attendent sans doute. Mais tout ça, c’est pour la prochaine fois 😉

Stop en non-stop

février 23rd, 2016

Mon équipée à quatre sur l’Île du Sud terminée, il me faut à présent remonter vers l’Île du Nord (mon prochain avion décollant d’Auckland). Pour cela, j’ai recours à l’auto-stop, plutôt facile à pratiquer en Nouvelle-Zélande.

Les débuts à Christchurch sont néanmoins décevants, et après 2h d’attente sans résultat, je me résous à revenir sur mes pas pour prendre un (onéreux) bus. Sur le chemin de retour, je sens soudainement le sol se dérober sous mes pieds. Je pense divaguer sous le coup de la fatigue (longue marche + gros sac  + soleil) …mais j’aperçois alors l’abri de bus juste sous mon nez se balancer tel un morceau de bambou sous l’effet du vent !

Je viens tout simplement de vivre ma première secousse sismique. Le tout a du durer à peine une dizaine de secondes. Fort heureusement, l’intensité de la secousse n’a rien à voir avec les tremblements de terre d’il y a 6 ans. A part l’alarme du banque voisine qui s’est déclenchée, c’est comme si rien ne s’était produit.

A Picton (Nord de l’île du Sud), je prends le ferry pour Wellington. A peine débarqué sur l’Île du Nord, je retente le stop. C’est cette fois-ci beaucoup plus efficace. C’est donc parti pour plusieurs jours de voyage avec bouts de carton parés de calligraphies maladroites de destinations au marqueur indélébile.

Taupo :

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Promontoire de saut à l’élastique au dessus de la rivière Waikato.

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Chutes Huka.

Rotorua :

… où j’ai le bonheur de retrouver une nouvelle fois mes plus anciens amis voyageurs, Tarvi et Inga, rencontrés pour la première fois au Vietnam, il y a 6 ans 🙂
La dernière fois que nous nous étions croisés, il y a 2 ans, la petite Mia ne parlait ni ne marchait. A présent, elle converse en letton avec sa mère, en estonien avec son père, en russe avec sa grand-mère et en anglais avec tout le monde. Et bien sûr, elle marche partout.

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Lac Tarawera, avec son volcan au fond.

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Idem.

Mount Maunganui :

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Waihi :

Modeste bourgade au milieu de collines verdoyantes… et détentrice d’une mine d’or. Passé et présent se côtoient :

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De nos jours, la mine est à ciel ouvert, les techniques de collecte ayant drastiquement changées.

Whangamata :

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Et… à suivre ! 🙂

Magic Zealand

février 11th, 2016

Le 2 Février, je quitte Sydney et l’Australie pour retrouver la Nouvelle-Zélande. J’atterris peu avant minuit à l’aéroport de Christchurch, ou je passe une nuit quasi-blanche. Comme d’habitude, je n’ai rien planifié à l’avance, à part que je ne veux pas m’éterniser à Christchurch, toujours une ville-fantôme six ans après le tremblement de terre. Au petit matin, je discute avec un Néerlandais et deux Allemandes dans la même situation et la même forme.

Deux jours plus tard, je suis sur la route avec le même Néerlandais et deux Allemandes. Mais pas les mêmes.

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Nous voici partis direction Queenstown à bord d’une voiture de location qu’on a fièrement baptisé Milka (à cause du chocolat. Cherchez pas à comprendre. Les backpackers donnent souvent des noms à leur véhicules de location).

Que je repasse par des lieux visités deux ans plus tôt ou que je fasse de nouvelles découvertes, l’effet est toujours le même : la Nouvelle-Zélande est un pays dont la magie fonctionne toujours, et je pourrais bien prendre une photo tous les mètres que ça ne suffirait pas à lui rendre justice.

Après plusieurs jours passés à Queenstown, le retour – par une autre route – nous réservera d’autres surprises. Une semaine plus que remplie (et les guiboles aussi).

Extraits (maintenant, je ferme mon clapet et vous avez vos photos) :

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Un lac à côté du Lac Tekapo.

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Sentier de randonnée du glacier Rob Roy (2 heures aller-retour), à côté de Wanaka.

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Sentier de randonnée de Roys Peak (5 heures aller-retour, 1581m d’altitude), à côté de Wanaka.

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Idem.

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Baie de Wilson, à côté de Queenstown.

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Sentier de randonnée de Ben Lomond (5h30 aller-retour, 1748m d’altitude), sur les hauteurs de Queenstown.

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Péninsule d’Otago, à côté de Dunedin.

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Idem.

Ah oui, et j’allais oublier : il y a aussi… ça 😎

Retrouvailles attendues et inattendues

janvier 26th, 2016

Le trajet avec mes trois co-voitureurs européens entre Brisbane et Sydney prend 3 jours. On ne peut pas dire qu’on s’arrête dans les endroits potentiellement les plus marquants sur le parcours (pas de Byron Bay ou autre plage de surfeurs, par exemple). Néanmoins, la route en lacets sur la frontière entre le Queensland (état de Cairns et Brisbane) et la Nouvelle-Galles du Sud (état de Sydney) offre des vues sublimes (caillouuuuu !!!!) et surtout, le courant passe bien avec mes compagnons.

Au bout de 900 kilomètres – et presque 6 ans plus tard – me voici donc de retour à Sydney. Ça me fait indéniablement quelque chose. C’est d’ailleurs amusant de constater d’un côté combien je peux me souvenir précisément de certains détails (genre l’emplacement d’une petite fontaine à eau potable sur Circular Quay) et comment je peux de l’autre avoir mélangé l’agencement de certains quartiers entre eux.

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Je ne suis pas à l’abri d’autres surprises : ainsi, en me promenant au hasard dans la rue, je tombe sur deux connaissances Montpeliéraines ! Je savais qu’elles étaient parties en Australie, mais je pensais que leur séjour était terminé depuis de nombreux mois. Quel était le taux de probabilité qu’on se croise ?

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Je me rends compte assez vite que je suis quand même arrivé très tôt, par rapport à la date de mon vol. Au bout de quelques jours, je chercher à bouger. Je suis prêt à tout, même aller en Tasmanie au cas où !

Mais la recherche de covoitureurs n’est pas fructueuse, aussi j’opte pour une solution intermédiaire : je fais un autre retour, dans les Blue Mountains (plus exactement dans le village de Katoomba), à 2 heures en train de Sydney.

Pareillement à mon souvenir, le passage du convoi par la banlieue de Sydney est loin d’offrir des vues pittoresques. A mon arrivée, le village est plongé dans une brume épaisse.

Je décide cette fois-ci de ne pas me contenter d’un aller-retour dans la journée, et prend plusieurs nuits sur place.

Au matin, je pars randonner en quête de cascades et autres panoramas, mais la brume est toujours omniprésente, et au mieux, ça donne …ça :

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L’élément météo perturbateur s’avère paradoxalement être pourvoyeur d’une ambiance assez agréable : je n’y vois rien, mais je sens qu’en face, il y a des mètres et des mètres de vide, avec la vallée en contrebas.

Sur le chemin de retour, la brume se dissipe un tout petit peu. A mon arrivée au village, elle semble même avoir quasiment disparu. Mais moi et mes jambes ont la flemme de rebrousser chemin pour vérifier.

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Le lendemain, la météo annoncée est peu encourageante : orage. Néanmoins, je décide de rester sur place, peu motivé à l’idée de galérer à Sydney à cause des hôtels surbookés (c’est le jour de la fête nationale).

Pour le coup, c’est plus qu’une bonne décision, puisque l’orage ne vient jamais, et la brume a disparu. Je retourne à mon sentier de rando, et peut enfin profiter du… des panoramas 😎

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L’Agence Tout Risques, c’est vraiment…

janvier 18th, 2016

Oui, je sais, ça fait un moment que j’ai pas donné de nouvelles…

Vu que j’écris uniquement quand je pense que j’ai suffisamment de choses à raconter, voilà voilà…

Donc j’en étais resté à mon arrivée dans les montagnes en périphérie de Brisbane. Je passe deux semaines chez la famille qui m’héberge, avec tant ses avantages que ses inconvénients. J’ai pas vraiment envie de détailler là-dessus, ça ferait un peu coup de poignard dans le dos, surtout après avoir été nourri-logé.

Toujours est-il qu’il n’y a pas grand chose de significatif et d’accessible à voir et faire aux alentours (y a un superbe lac ….à 40 bornes) et que ça fait partie des raisons qui font que je ne souhaite pas étendre mon séjour au-delà de ce qui avait été convenu. N’allez pas croire que c’était moche ou que j’ai vécu l’enfer, ça serait faux. C’est juste que c’était pas le coup de cœur foudroyant.

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De retour à Brisbane, j’ai l’occasion de visiter un peu plus la ville, et ça confirme mon ressenti pré-séjour dans les montagnes : la ville me plaît plus que lors de sa découverte il y a 5 ans. Notamment le quartier de West End, plein de restos et bars en tous genres. Et puis j’ai l’occasion de revoir une ancienne connaissance lillo-mancelle et je gagne une semaine gratuite d’escalade dans le club local, alors que demande le peuple ?

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Et bien le peuple, il voudrait bien trouver un moyen d’atteindre Sydney, ma bonne dame.

C’est bien Brisbane, mais il faut quoi qu’il en soit que je bouge plein Sud d’ici la fin du mois. Et là, je rame.

Pour rappel, avion, train et bus sont chers (et lents pour les deux derniers), donc la meilleure solution reste le covoiturage. Et je prends vent sur vent sur les petites annonces en ligne que je consulte jour après jour sur le seuil de la librairie du quartier (pas d’internet gratuit à l’hôtel. Toujours savoir trouver les combines). Endroit qui à la nuit tombée voit circuler pseudo-SDFs, alcooliques et autres travelos (point d’agressivité, mais c’est assez pittoresque).

En désespoir de cause, je placarde une annonce à l’hôtel :

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Le Dimanche soir, je finis par me résoudre à prendre un lift vers Byron Bay. C’est sur la route – et je comptais y passer vu la renommée du lieu – mais pas du tout à la même distance (160 km de Brisbane. Sydney est à… 900). Par ailleurs, la côte est chère, particulièrement en cette saison (grandes vacances) et dormir dans un van m’aurait été bien plus économique que trouver un hôtel sur place.

Et alors le miracle se produit : alors que je reviens à mon hôtel sur le coup de dix-onze heures du soir, je trouve un mot placardé sur la porte de ma chambre : des gens vont à Sydney et ont une place !

Et me voilà, paré à reprendre la route, aux côtés d’une Anglaise, d’une Néerlandaise et d’un Suédois 🙂

L’Agence Tout Risques, c’est vraiment… 😎

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La Bonniche, le Père Noël et le Python

décembre 30th, 2015

Cairns est moins grande que je me l’imaginais. Ça fait vite petit village, ou on recroise souvent les mêmes visages.

Surtout, elle a une économie très particulière : elle repose quasi-exclusivement sur les backpackers, qui sont en quelque sorte à la fois vendeurs et consommateurs. Il n’est d’ailleurs pas rare que ceux-ci cumulent les petits boulots : ménage dans un hôtel pour y bénéficier du toit gratuit, commercial dans une agence de voyage/barmaid/cuistot… pour bénéficier d’un salaire.

Pour le côté consommation, il y a l’alcool, les tours organisés et… euh… l’alcool 😛

Je n’arrive définitivement pas à me faire à l’ambiance du second hôtel ou j’ai déménage pour obtenir un boulot. Malgré quelques personnes sympas rencontrées, ça ne suffit pas. Aussi, lorsqu’au bout de plusieurs longs jours, ma tant attendue journée de test aboutit à un échec, je n’insiste pas pour avoir une seconde chance et repart illico vers le premier hôtel. (Je pense aussi que ma poitrine trop plate a joué un rôle…)

Le repas du réveillon consiste en un…. Chili Con Carne 😎 Et le lendemain, on a le droit à un barbecue de Noël qui débute à midi et finit…. quelque part après minuit. Inutile de dire qu’il y a beaucoup de mal de crânes et beaucoup moins de consommation d’alcool le lendemain (la corrélation reste à prouver).

Malgré ces moments sympathiques, j’ai envie de bouger, car il n’y a finalement rien de bien particulier à faire à dans la ville en soi. Et le temps bien pluvieux ne donne pas envie de prendre un ferry pour aller faire du snorkeling (=masque et tuba) au large, en prenant le risque de se retrouver avec une visibilité restreinte sous l’eau.

Je redescends donc sur Townsville, où la donne ne change pas vraiment. De plus, personne de disponible pour me véhiculer vers le Sud, et les prix des hôtels semblent s’envoler à cette saison. Enfin dernier facteur, j’ai eu quelques jours plus tôt une proposition de boulot intéressante aux alentours de Brisbane, mais l’hôtesse me fait savoir que c’est « premier arrivé, premier servi ». Du coup, je décide de me rendre directement à Brisbane… en avion.  Pause dans les interminables kilomètres de route. Je ne verrai donc pas la légendaire Grande Barrière de Corail. Une prochaine fois peut-être.

A l’aéroport, je découvre que j’ai réservé pour le bon jour ….mais le mauvais mois (Janvier). Je suis malgré tout quand même capable d’échanger le billet (à un prix évidemment plus douloureux….)

Le voyage est sans histoire. La nuit – évidemment  😛 – passée à l’aéroport d’arrivée non plus (c’est devenu un rituel, on va dire).

Brisbane ne m’avait pas laissé un souvenir si impérissable il y a presque 6 ans de cela. Elle me fait étrangement meilleure impression cette fois-ci. Peut-être y a-t-il eu des changements apportés suite aux inondations de 2011 puis 2013 ? Je n’arrive pas trop à me rendre compte.

En début d’après-midi, ma « patronne » m’emmène en voiture dans sa propriété, à une demi-heure de la ville. Nouveau changement de décor pour mon périple australien : je n’aurais jamais imaginé découvrir des forêts vallonnées si près de Brisbane. C’est sûr que ça change des routes toutes droites.

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A peine arrivé, déjà au travail, avec un volontaire anglais déjà sur place. Le boulot n’a rien d’insurmontable, mais c’est un peu duraille pour moi, vu le nombre d’heures de sommeil que la nuit à l’aéroport ne m’a pas offertes.

Tout d’un coup, l’Anglais aperçoit quelque chose de dissimulé dans l’atelier construit sous la maison : il s’agit d’un serpent faisant la sieste.

Plus exactement, un…. python.

Afin de protéger les chats et les poules, il nous faut le déloger. C’est à moi que revient l’honneur très particulier de refermer le sac dans lequel on doit l’emprisonner. Avec mes réflexes de gars à moitié endormi, je ne serre pas complètement le plastique. Je vois la proprio qui me fait de gros yeux effarés « What the Fuck? » et s’en charge prestement à ma place.

Plus tard, c’est moi qui vais le relâcher dans la nature, dans une galaxie lointaine, trèèèèèès lointaine.

Pas mal, pour une première journée.

Bonnes fêtes 🙂

L’Histoire est Ronde : Taïwan en 5 minutes (et pas plus)

décembre 21st, 2015

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Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’histoire « chinoise » de Taïwan n’est pas si ancienne que ça. Pendant des centaines d’années, l’île est uniquement peuplée de diverses tribus « aborigènes ». Au dix-septième siècle, les Hollandais débarquent avec l’attention de faire du lieu une colonie (idéalement placée pour le commerce avec la Chine et le Japon). Mais cela est de relativement courte durée, car les Chinois débarquent à leur tour et s’emparent de l’île.

A la fin du dix-neuvième siècle, un troisième lascar a l’île dans le collimateur : le Japon (oui, ils sont souvent les méchants, dans cette rubrique ^^; ). En 1895, à l’issue d’une guerre victorieuse contre la Chine, il fait de Taïwan une colonie. Je ne vais pas refaire un histoire des exactions nippones, je pense que vous en aurez une assez bonne idée après les articles sur Hong-Kong et la Corée.

En 1945, le Japon capitule et perd son empire colonial. Cela ne signifie pas pour autant la fin des ennuis pour l’île; en effet, la guerre civile chinoise reprend dans la foulée, entre Communistes et Nationalistes. Les Nationalistes en déroute en Chine continentale se réfugient à Taïwan. Les Communistes tentent de prendre de l’assaut l’île mais échouent. Peu après, la guerre de Corée éclate, opposant indirectement la Chine et les Etats-Unis. les Américains commencent alors à patrouiller le détroit de Taïwan et les plans de conquête de l’île par les Communistes se retrouvent par conséquent en suspens.

La vie à Taïwan dans les années qui suivent n’est pas des plus roses : la cohabitation entre insulaires d’origine et les – nombreux – nouveaux immigrés du continent n’est pas toujours évidente (les seconds ayant tendance à accaparer les postes à responsabilité au détriment des premiers) et le régime n’est par ailleurs aucunement démocratique, avec une répression complètement aveugle des opposants – avérés ou fictifs – des décennies durant.

A partir des années 80, la démocratie s’invite enfin sur l’île. Et à partir de 2008, les premières liaisons aériennes depuis 60 ans entre l’île et la Chine continentale voient le jour. Entre-temps, le monde entier a appris à connaître la fameuse inscription sur les produits électroniques bon marché 🙂

Stop chrono !
A une prochaine 🙂

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PS : et non, pas d’article de ce genre consacré au Japon. D’une part parce que le pays est bien mieux connu, d’autre part parce que ça aurait été plus compliqué de condenser le « récit ».

Darwin – Cairns : 2800 km – partie 2 : la côte en queue de poisson

décembre 17th, 2015

La fin du road trip – si prometteuse sur le papier – n’est pas vraiment à la hauteur des attentes.  On avait pourtant récupéré dans l’outback plein de noms d’endroits via un local de Townsville.

Malheureusement, dans de nombreux cas, soit ça n’est pas si extraordinaire que cela, soit on n’arrive pas à trouver, soit la météo n’est pas avec nous (trop sec, ou au contraire trop pluvieux).

Ça n’empêche pas de temps à autre d’avoir des trucs sympas, comme ça :

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ou ça :

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Au fur et à mesure que l’on progresse vers le Nord, les températures se font plus fraîches (on va pas s’en plaindre), les paysages plus verts, de temps en temps plus montagneux (c’est-à-dire moins ridicules que les collines entre-aperçues jusque là)… et les précipitations vachement plus abondantes.

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Cette pêche peu fructueuse n’est évidemment pas faite pour améliorer l’ambiance. En effet, il arrive ce qui arrive souvent lorsque l’on passe plusieurs jours dans un espace réduit avec une personne au tempérament différent : je ne peux plus supporter certains détails récurrents chez mon collègue de route.

Tant qu’il y avait des choses  potentiellement intéressantes à voir le long de la route, je faisais abstraction. Mais à partir du moment où il apparaît de plus en plus clairement que ça ne va plus être le cas, ça finit forcément par péter. Bref, je n’ai plus qu’une hâte : arriver à Cairns et pouvoir reprendre ma liberté.

Dès que je suis arrivé, je réserve ma nuit d’hôtel et peut ainsi enfin souffler. Après des jours de route, j’ai aussi besoin de me poser un peu, voire de buller quelques jours.

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L’hôtel où j’ai atterri est plutôt sympa (et pas cher !) et je commence à me lier avec certains des volontaires. J’essaie de postuler pour un travail, mais il n’y a plus de place avant un moment. Du coup, suite à une combine donnée par un Français, je déménage dans un autre hôtel où je peux cette fois avoir un boulot (je suis à l’essai cette semaine). L’ambiance a l’air moins top (genre plein de gens qui se croisent mais se parlent pas des masses), mais on va voir comment ça évolue. Le barbecue gratuit prévu ce soir arrive à point nommé pour se faire une meilleure opinion… 🙂

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Darwin – Cairns : 2800 km – partie 1 : la traversée de l’outback (7 jours)

décembre 11th, 2015

Donc voilà, c’est parti pour la road trip en binôme.

Autant commencer par la base, à savoir vous présenter notre indispensable et fier destrier :

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Samedi 5 Décembre :

Edit Falls :

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Katherine Hot Springs (pas pris de photo) : première fois que je me baigne dans des sources thermales qui me donnent l’impression d’être dans une bouteille de Badoit.

Dimanche 6 Décembre :

Katherine Gorges (en kayak) : bras chauffés par la pagaie, pieds brûlés par la roche.

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Lundi 7 Décembre :

Mataranka Bitter Springs :

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Sur la route, sans cesse, des tonnes et des tonnes de termitières. Certaines atteignent les 2 m de haut :

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Journée typique :

  1. Réveil sur une aire de repos perdue au milieu de vraiment nulle part. Des fois, c’est le grand luxe : y a des toilettes, voire même un point d’eau (pas potable, quand même, faut pas exagérer).
  2. Petit déjeuner avec les mouches. Beaucoup de *#@ de mouches. Histoire de bien commencer la journée.
  3. On prend la route pour aller trouver la douche gratuite la plus proche. Parfois aussi refaire le plein d’essence ainsi que celui d’eau potable. La route, elle est longue, elle est monotone, elle est chaude. Mais il ne faut jamais relâcher sa vigilance, car il y a régulièrement des animaux domestiques (bétail) ou sauvages (oiseaux, wallibies, criquets aux sauts olympiques) qui sont en travers du chemin. Beaucoup beaucoup de cadavres desdits animaux aussi. Hallucinant le nombre qui se font renverser par des véhicules. A moins que la sécheresse n’aie aussi sa part de responsabilité là-dedans.
  4. Après la douche et compagnie, on reprend la route, et re-pareil. Comme me l’avait dit un (autre) Allemand il y a 5 ans : en Australie, il y a plein de coins sympas à voir, mais souvent beaucoup de route à se farcir entre les 2 coins.
  5. Avant la nuit, on se trouve une nouvelle aire de repos désertique, tambouille, ciel plein d’étoiles, dodo.
    Et c’est reparti pour un tour.

Vendredi 11 Décembre :

Ça y est, on approche de Townsville, soit la fin de l’outback. Après ça, on va remonter la côte jusqu’à Darwin. Ça tombe bien, on commençait un peu à en avoir marre de la routine : si les premiers jours ont été riches en pépites, les suivants ont été moins variés, car pas grand chose à voir en chemin. Les parcs nationaux étaient soit trop difficiles d’accès à cette saison (routes de terre), soit visiblement pas vraiment intéressants du tout et de toute façon super secs. Quant aux bourgades – souvent minuscules – traversées, ben, vraiment pas grand chose à dire dessus (ah si : j’ai rencontré une femme à barbe à la caisse d’un magasin. Youhou, vive les coins reculés)

Mais on a eu des tonnes de tuyaux sur des coins sympas le long de la route côtière, donc on risque d’avoir largement de quoi se rattraper 🙂

PS : une petite carte pour s’y retrouver 🙂

Darwin, c’est le point rouge au Nord. On est descendus vers Katherine puis en gros jusqu’au « milieu » du Northern Territory avant de bifurquer vers l’Est et le Queensland, direction Townsville. Cairns est un peu plus au Nord, sur la côte également.

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(c) Lonely Planet

Mad Oz: Fury Road

décembre 4th, 2015

À peine arrivé à Darwin, je sais que je n’aurai pas de répit : l’Australie est non seulement un pays cher (oui, encore un), mais en plus je suis censé être à Sydney dans 2 mois pour prendre mon avion vers la Nouvelle-Zélande. Bref, me rendre de la côte Nord à la côte Est.

Et au cas où vous l’ignoreriez, c’est grand, l’Australie 😛

De plus, aucune des démarches d’emploi (non-rémunéré, car mon visa ne me permet pas de recevoir un salaire) que j’ai effectuées précédemment à mon arrivée sur le territoire n’a été concluante.

Dans l’hôtel où je passe ma première nuit, je remarque une annonce d’un Allemand qui a un véhicule et propose de partager les frais pour un voyage jusqu’à Cairns (côte Nord-Est) avec arrivée estimée fin Décembre.

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Manque de bol, seul un numéro de téléphone est donné pour le contacter, et je n’en ai pas.
Mais plus tard dans la journée, je repasse devant l’annonce, et il a ajouté son adresse email au bic. Je le contacte aussitôt. Il répond. On se rencontre. Le courant passe. Début du road trip planifié pour le surlendemain 😎

La nuit suivante, après avoir fait tous les préparatifs (courses, essence, …), on est nourri-logé en banlieue, chez un généreux couple de Néo-Zélandais d’origine Samoane 🙂

Bref, autant dire que je ne pouvais pas mieux tomber.

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Sinon, je ne peux pas terminer sans évoquer les Aborigènes. Mes précédents voyages sur l’île (côte Sud-Ouest et côte Est) ne m’avaient pas vraiment donné l’occasion d’en rencontrer des masses (je me souviens d’un musicien sur le port de Sydney, et c’est à peu près tout). A Darwin, ils sont beaucoup plus présents. Et ça laisse un certain sentiment de tristesse : pendant des décennies, leur histoire a été niée et effacée d’une façon ou d’une autre.  Ce n’est plus le cas, mais pour « réparer » ses fautes passés, le gouvernement Australien a eu recours à un cadeau empoisonné : tout Aborigène reçoit des allocations à vie. Sans travail, donc sans but, et avec des organismes génétiquement beaucoup moins résistants à des substances tels que le sucre ou encore l’alcool, ils errent en groupe, tels des zombies drogués en permanence…