Je bosse enfin !

octobre 7th, 2015

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Et paf ! Comment pousser des gens à lire de façon vile – nouvelle tentative 😛

Depuis la Corée du Sud, j’y pense sans arrêt : le Japon est un pays cher (comme pas la plupart des pays de ce voyage, à vrai dire) et il n’y a pas 3000 façons d’économiser de l’argent : je dois me trouver un travail.

Pas un travail rémunéré (je n’ai pas le visa pour), mais un travail qui permette de bénéficier a minima de l’hébergement gratuit. Après plusieurs tentatives infructueuses au cours des semaines et jours précédents, je trouve enfin ma pépite. Ça tombe bien, je commençais un peu à me morfondre à Osaka.

Direction Kyôto, l’ancienne capitale impériale, à une heure de train.
S’il s’agit également d’une grande ville, elle s’avère moins soumise à l’effet « gros buildings partout », et ça fait du bien.

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Mon lieu de travail (ci-dessus) est un ensemble de mini-hôtels et un restaurant appartenant au même propriétaire. Le boulot en question consiste pour l’essentiel à faire les chambres, le ménage et la lessive le matin, nous laissant l’après-midi de libre.

Je dis nous, car je ne suis pas le seul volontaire : il y également un Américain, une Philippine, une Malaisienne, et ultérieurement une Italienne. Autant dire que la main d’oeuvre fait tout sauf défaut.

Quant à Kyôto elle-même, elle ne manque pas d’endroits à visiter et de restaurants où se goinfrer.

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Bref, on peut dire que je suis plutôt bien tombé 🙂

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Fragments de vie nipponaise

octobre 1st, 2015

À Fukuoka, le soir : j’entre dans une salle de pachinkos et pachislots, machines à sous locales adulées fonctionnant avec des billes. J’en ressors au bout de 30 secondes, désireux de conserver mes tympans et mes poumons (oui, j’y suis allé au pif et me suis retrouvé dans la salle fumeur). Comment font-ils pour rester assez des heures, impassibles, dans un tel environnement abrutissant ?

À Fukuoka, dans la matinée : vadrouille près du temple de Sumiyoshi. Un type se gare avec sa grosse bagnole noire, ouvre les portes. Un prêtre shinto arrive et bénit la voiture avec un espèce de bâton-balai. Le type ouvre le coffre. Hop, une autre bénédiction pour l’arrière de la voiture. Pas de jaloux.

À Fukuoka, toujours : en me baladant aléatoirement à la recherche d’un parc, je tombe sur… le quartier coquin de la ville. …De jour. Ambiance très calme, du coup 😀

À Osaka, le soir : déambulage dans la galerie marchande couverte du quartier de Nishinari. Plein de mini-bars (en gros, une boutique avec juste un comptoir) où la clientèle – essentiellement masculine et plutôt âgée – s’essaie au karaoké tout en se faisant servir un petit jaune (enfin, probablement du saké, j’imagine) par des barmaids totalement féminines, entre 20 et 40 ans.

Toutes ces anecdotes étant écrites depuis ma chambre d’hôtel perso avec télé, frigo, lit… enfin matelas au ras du sol, le tout dans… 6 m².

PS : le titre de cet article est un clin d’œil à celui-ci, publié il y a 5 ans. Ce que tout le monde a oublié et dont le monde s’en fout 😛 M’en fiche, je m’amuse tout seul 😮

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Les toilettes de l’Enfer

septembre 28th, 2015

Le reste de mon séjour en Corée du Sud est relativement anecdotique. Il faut dire qu’on est hors-saison, du coup, la plupart des hôtels que je fréquente sont entre assez et carrément vides. Et pas vraiment non plus d’endroit à couper le souffle. Finalement, j’arrive comme prévu à Busan, sur la côte Sud, d’où je prends un ferry de nuit pour le Japon.

Je m’attendais à une petite bourgade. Raté. Il s’agit ni plus ni moins que de la seconde ville du pays, et de son plus grand port. C’est ça de se réserver toujours la surprise plutôt que d’apprendre par cœur des guides de voyage.

Quoi qu’il en soit, j’embarque donc. Busan nous livre -à moi et aux autres passagers – un adieu magnifique, avec son pont aux lumières multicolores, le tout sous le regard de la plein Lune, par-dessus le marché 😎

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La nuit sur le bateau est l’occasion pour moi d’avoir ma première prise de contact avec les célèbres toilettes japonaises. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, imaginez l’opposé extrême des chiottes turques : pleins de boutons partout pour régler la puissance du jet d’eau qui vous nettoie le popo, la température du siège (je précise que je ne blague absolument pas), …

Résultat des courses : je suis incapable de trouver comment on tire la chasse d’eau, et le jet d’eau robotisé vient asperger les murs et la porte des toilettes.

Oui, ‘fin bon, j’vous y verrais, vous, avec un mode d’emploi en Japonais.

Le lendemain matin, nous débarquons à Fukuoka, sixième ville du pays, située sur l’île du Sud, Kyûshû. Premier ressenti : ça va être un peu plus facile de s’orienter dans les villes nippones que coréennes ou chinoises : les Japonais semblent beaucoup moins dans l’excès, niveau pancartes et signes de toute sorte. En plus, je lis à peu près deux des trois systèmes d’alphabet locaux, les hiraganas et les katakanas, donc c’est plus facile pour me repérer (même si j’avais commencé à apprendre l’alphabet coréen).

Banzai !

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Cass, Pêche, Nature et Tractions

septembre 19th, 2015

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Si je commence mon article par une image comme ça, ça va vous donner envie de lire la suite 😛

Pourtant, elle ne correspond pas du tout au début de l’histoire. Un peu de patience donc.

Avec un Français rencontré dans le fameux hôtel de Séoul, nous prenons le bus pour Sokcho, à trois heures de route sur le littoral Nord-Est.

Sur de nombreux aspects – temps plus frais (voire couvert, à notre arrivée), chalutiers, odeur de poisson – Sokcho ferait volontiers penser à un port breton sans charme. Auquel seraient venus s’ajouter buildings et montagnes (cherchez l’intrus).

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Heureusement, ce n’est pas pour l’endroit à proprement parler que nous sommes venus, mais pour un parc national – Seoraksan – situé un peu plus en altitude, à une demi-heure de bus.

Et là, on se régale, malgré les escaliers plus ou moins naturels qui font bien chauffer nos jambes (note : ne surtout pas se fier au nombre rachitique de kilomètres, pour se faire une idée de la difficulté des randos).

On rencontre un copain assis là bien à l’aise :

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Les écureuils locaux – sans doute habitués aux touristes, et sans doute aussi avec une idée derrière la tête – viennent régulièrement très très très près de nous (le voilà, le rapport avec le début) :

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Et puis bien sûr, bon, ben MONTAGNE, quoi 😎 :

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C’est tout pour aujourd’hui ! 🙂

PS : pour le jeu de mots du titre, une petite aide : Cass est la marque de bière locale ^^

Sécoul

septembre 17th, 2015

Hong-Kong était une grosse ville, Séoul aussi.
Mais quand même moins, et ça fait du bien.

Je débute mon séjour coréen de la meilleure des manières : en retrouvant Hee, un collègue grimpeur rencontré l’année dernière en Bulgarie, lors du Petzl RocTrip. Celui-ci m’offre mon tout premier repas dans la péninsule et me confie plus ou moins en rigolant deux secrets à propos de la cuisine coréenne :

« On est des feignants : au restaurant, on t’apporte les ingrédients, et c’est toi qui te débrouille pour cuire* et mélanger ».
( * les tables sont conçues avec barbecue intégré. Sisi.)

« La règle quand tu manges, c’est qu’il n’y a pas de règle. Tu fais absolument ce que tu veux. »

Reste que fainéantise et anarchie ou pas, c’est vachement bon et varié. On constate une proximité avec la cuisine japonaise, mais c’est suffisamment distinct pour ne pas donner une impression de copié-collé.

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Autre point fort : l’hôtel. C’est le genre de pépite que tu ne débusques pas tout le temps en voyage, mais quand c’est le cas, tu lui réserves vite fait un espace de ton cœur endurci de baroudeur : un staff aux petit oignons, avec une proprio dégageant une aura naturellement apaisante (comme seules les Asiatiques savent le faire. Jamais compris ce tour de magie), et des compagnons de chambrée intéressants et avec qui on rigole bien aussi.

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Il n’y a pas réellement de choses qui – de mon point de vue – valent absolument le détour à Séoul mais cette initiation en douceur à la vie coréenne suffit à combler mes attentes. Si bien que je dois me forcer pour sortir du cocon de l’hôtel et ne pas réserver une cinquième nuit. Le pays du Matin Calme a d’autres secrets à me dévoiler, mais il faut aller les chercher autre part.

Je me rappelle qu’il y a cinq ans, j’avais rencontré en Australie une voyageuse néerlandaise qui avait fait son stage sur Séoul et me disait « I miss Korea. » Je crois que je comprends pourquoi maintenant.

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Rade in Hong-Kong : la revanche du Dragon qui tue même la Mort

septembre 11th, 2015

C’est une constante : chaque fois que je débute un nouveau voyage, je passe par une phase de rodage. Ça n’est pas forcément agréable sur le moment, mais c’est inévitable : il faut plonger dans un environnement inconnu, retrouver tous les réflexes et grappiller toutes les petites informations qui, mises bout à bout, finiront par vous simplifier sacrément l’existence.

Il faut ajouter à cela que Hong-Kong est non seulement une grosse ville (avec tout ce que ça implique de foule, de buildings, de pollution, etc) mais aussi une ville chère (l’un entraînant souvent l’autre, il est vrai).

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L’hôtel low cost que je me suis trouvé est situé au dixième étage d’une galerie marchande tenue par des Indiens (importante minorité au sein de la ville) et qui ne paie pas de mine. Pour éviter le plus possible d’être sans arrêt emm*rdé par les inévitables et très relous rabatteurs (Hey! Copy watch? Achiche? Marriroina?), il faut emprunter non pas l’entrée principale mais l’allée à côté et longer le stand de cartes postales, valises et revues pornos pour tous les goûts. Ensuite, il faut emprunter l’ascenseur de gauche (le seul qui dessert les numéros pairs) dans lequel on étouffe malgré la ventilation. La chambre que je partage avec quelqu’un a la taille d’une piaule de Cité U , mais dans laquelle on aurait inexplicablement rangé deux lits au lieu d’un. Autant dire que c’est pas optimisé pour des soirées tarot.

Néanmoins, il ne faut pas s’y tromper : j’ai déniché quelque chose de très bon niveau rapport qualité/prix, avec eau (chaude), clim et accès internet.

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Hong-Kong est très proche du cliché : grandes tours (neuves, décrépies ou en construction), lumières, enseignes et gros écrans dans tous les sens, galeries commerciales à n’en plus compter.

Néanmoins, Hong-Kong a deux atouts.
Le premier, c’est le fait d’être un port; l’air marin empêche d’étouffer sous les 30°C.
Le second, ce sont ses innombrables parcs : on y retrouve tout le savoir-faire asiatique pour faire de ces lieux des espaces d’apaisement et de partage ou d’isolement (selon les envies du moment). Les personnes âgées y pratiquent le tai chi ou les échecs chinois, les autres y font footing, football, gymnastique, natation (pas moins de trois bassins à l’air libre à Kowloon Park ! Et j’ai testé 🙂 ) ou encore méditation. Sans oublier la présence d’animaux divers : chats, oiseaux, poissons et autres tortues…

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Casado de fotos y pollo (con queso)

mars 1st, 2015

Costa Rica :

  • La Serena

 

Panama :

  • San Pedro de Atacama

Boquete

Guabito


Je suis vivant

février 26th, 2015

Il fait chaud.

Les fesses (idéalement) calées contre ce que tu trouves (le sol, un mur ou ton sac), tu attends.

Au milieu de cette bourgade paumée, qui n’a pour unique vocation qu’être une zone transitoire, tu ressembles un peu à une anomalie cosmique : seul étranger, attendant pour une durée pas vraiment déterminée un transport qui te conduira vers une destination pas complètement déterminée au bout d’un nombre d’heures relativement indéterminé.

Tout près de toi se trouve une petite boutique vendant de tout et de rien. D’un haut-parleur s’échappe une musique locale typiquement kitsch genre Ode à l’Amour (mais pas la version de Beethoven).

Ta dernière douche remonte facilement à plus d’un jour. L’hygiène de tes vêtements est en adéquation optimale avec celle de ton corps.

Et pourtant, pourtant… c’est souvent dans ces moments-là que tu te dis :

« Je suis vivant. »

Estoy vivo.

 

La Terre est ronde, Episode VII : mastering jungle and waves, looking for the Jaguar y sus amigos muy peligroso

Remerciements :

Chloé, Eefke, Elias, Espan, Fabrice, Franka, Frida, Gabriel, James, Jenni, Judith, Kewin, Marion, Mark, Maryline, Nico, Pim, Ron, Sebastian, Vera, la famille suédoise de Cahuita et le cuistot vénézuelien inattendu à Alajuela.

The Reggae Wave Dancer

février 23rd, 2015

Me voici donc enfin sur cette cote Atlantique. Ici, une importante proportion des habitants a des ancetres Jamaicains, anciens esclaves ayant emigre au dix-neuvieme siecle. Comme durant de nombreuses annees (jusqu’en 1949 pour etre precis), la segregation les empechait de vivre dans d’autres parties du Costa Rica, une communaute et une culture propre ont vu le jour, adaptant notamment la cuisine a la sauce Caraibes.

Ca c’est pour le blabla historique. Puerto Viejo est un endroit tres touristique, avec ses exces. Au debut, je suis un peu deroute par le changement d’ambiance par rapport a ce qui a precede. Pas que les precedents endroits que j’ai visites soient denues de touristes, loin de la, mais ici, y a un cote un peu Club Med. Heureusement, il y a les plages immenses autour et je commence a me faire plaisir en me trouvant des endroits isoles pour me baigner dans la mer ou dans les rivieres s’y jetant en sortant de la mangrove,  observer la nature au plus pres (echassiers, lezards, papillons et singes) et les vagues se fracassant sur les recifs.

Les vagues justement. L’envie me trottait dans la tete depuis un moment, et j’ai enfin l’occasion de me lancer : avec Elias, le proprio de l’hotel ou je creche, je prends ma toute premiere lecon de SURF 🙂

Resultat des courses au bout de 2 heures : beaucoup de vagues dans la tronche et je tiens debout a peine un dixieme de seconde (et encore, dans la mauvaise position). Mais ca m’a donne envie de recommencer un de ces quatre…

PS : pour les photos, no functiona el puto de cable. Pas ma faute, plus tard.

Le Pont de la Rivière pas Kawai

février 20th, 2015

J’ai quelques problemes de choix de trajet : j’aimerais pousser mon exploration du Panama plus a l’Est, mais l’idee de devoir – plus je m’eloigne de la frontiere – devoir me retaper des heures et probablement plusieurs jours de retour (je dois redecoller de San Jose, au Costa Rica), via les exactes memes routes qui plus est, ne m’enchante guere.

Je me decide donc a retourner au Costa Rica. Comme je n’ai fait que la Cote Pacifique (au Sud), je souhaite m’attaquer desormais a l’Atlantique/les Caraibes (au Nord). Ca me permet de plus de revenir par un chemin different, et meme via un poste-frontiere different.

Le matin-meme de mon depart, un Allemand de mon hotel a Boquete me donne le tuyau ultime que je n’attendais plus vraiment : oui, il est bien possible de faire en moins d’une journee le trajet que j’envisage, en passant par les transports locaux uniquement. Vive l’organisation au dernier moment 😎

Le poste-frontiere donc. Le pont metallique qui enjambe le Rio Sixaola et relie Guabito (cote Panama) a Sixaola (cote Costa Rica), est un element pittoresque connu qui se traverse a pied.

Enfin pas cette fois. Une manifestation d’une petite centaine de frontaliers des deux bords bloque l’acces. Pour passer la frontiere, il faut donc passer en bateau – frele pirogue en plastique serait un terme plus approprie – pour un cout de 1$ (heeeee oui, forcement, vous croyiez quoi ?).

Ni mon sac ni mon popotin n’ayant pris l’eau, je peux prendre mon ultime bus de la journee, direction Puerto Viejo de la Talamanca…

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